Pour éviter le gâchis, l'un des leviers est d'apprendre aux enfants à manger de tout. Exemple à Marseille.
Ici, les légumes ont toujours du mal à passer. Surtout avec les plus petits, comme ces maternelles.
En dehors du riz, des pâtes et des frites, les assiettes restent souvent à moitié à pleines.
Patricia, l’une des cantinières de cette école, explique : "On ne les force pas, parce qu’on n’a pas le droit de les forcer. Sur 48 assiettes, on en a laissé une bonne moitié."
Et c’est comme ça presque tous les jours : "C’est dramatique, parce qu’il y en a qui n’ont rien à manger. De toute façon, on n’a rien le droit de garder. Dès que c’est ouvert, ça va à la poubelle."
Les enfants seraient en fait de plus en plus difficiles, ou plutôt de moins en moins éduqués aux différentes saveurs.
"On a eu des époques où ils mangeaient tout. Est-ce que, chez eux, ils mangent régulièrement des légumes ? Le légume a du mal à passer, c’est certain. Et plus il est coloré, moins ça passe."
Pour limiter le gaspillage, une nouveauté a été mise en place : "Depuis qu’il y a le double choix, il y a moins de gaspillage. Ils ont le choix sur les entrées, les fromages..."
Mais une fois les repas servis, la chaîne du froid est brisée, impossible d’en faire bénéficier les associations. Seuls les fruits peuvent être réutilisés.
Un reportage de Lionel Maillet pour Sud Radio