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Magali Roussilhe : "médecin, je me suis sentie empêchée de faire mon métier"

Magali Roussilhe travaillait comme médecin généraliste à maison de santé de Prayssac (Lot). Aujourd’hui, elle a décidé de démissionner, dénonçant une organisation de la médecine qui l’empêche de faire son métier.

Magali Roussilhe a décidé de démissionner après 14 ans d'exercice. © AFP

Magali Roussilhe était l'invitée de Patrick Roger le 28 mai 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

 

"Il y a des choses qui me paraissent très incohérentes"

"Ce qui a déclenché cette décision, c’est cette mesure qui a été votée lors de la prolongation de l’état d’urgence sanitaire, qui nous demandait de ficher les patients Covid-positifs et leurs cas contacts. La déclaration obligatoire existe certes pour un certain nombre de maladies (tuberculose, méningite, rougeole, choléra, diphtérie, paludisme, rage, rubéole, tétanos, zika…). La différence est que si l’épidémie continuait, ça toucherait énormément de personnes. En plus, ce n’est pas l’Agence régionale de santé (ARS) qui va gérer mais des agents administratifs de la Sécurité sociale", a déclaré Magali Roussilhe.

Magali Roussilhe estime le timing de cette mesure mal approprié et se dit fâchée au sujet de l’absence de tests jusqu’à il y a peu. "Ils mettent en place la déclaration obligatoire deux mois après le début de l’épidémie, et après le confinement. En plus, au début on n’avait pas de tests, on ne pouvait tester personne. Maintenant on teste énormément, alors que l’épidémie est en train de se résorber. Il y a des choses qui me paraissent très incohérentes."

"La médecine telle qu’elle est organisée aujourd’hui, je ne m’y reconnais plus du tout"

Interrogée sur ce qu’elle comptait faire maintenant, Magali Roussilhe a répondu : "je ne sais pas trop en fait. Je continuerai à donner des conseils. Il y a plein de gens qui m’appellent, surtout des amis. J’aime beaucoup aider les gens, c’est mon truc. Mais la médecine telle qu’elle est organisée aujourd’hui, je ne m’y reconnais plus du tout. Cela devient de plus en plus compliqué de passer du temps avec le patient, même en dehors du Covid, on a énormément de tâches administratives. Au début de l’épidémie on nous disait de ne voir personne, de consulter par téléphone… Je me suis sentie empêchée de faire mon métier.

Et qu’on me dise que je n’ai pas le droit de soigner avec des médicaments qui ont l’air de marcher… J’ai des confrères qui ont prescrit de l’hydroxychloroquine, en combinaison avec des antibiotiques, et ils ont été menacés de radiation par le Conseil de l’ordre. Personnellement je n’ai pas eu de cas positifs, donc je n’ai pas eu à en prescrire. Le professeur Raoult me paraît cohérent, il me rassure et il rassure les gens. Tout le monde peut se tromper, personne n’a la vérité absolue. Je pense que c’est de la vraie médecine qu’il fait".

 

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