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L'Union européenne se met d’accord sur une définition des perturbateurs endocriniens

Par Benjamin Rieth avec AFP

Les États membres de l'UE se sont accordés mardi sur une définition des perturbateurs endocriniens, une étape décisive pour pouvoir bannir ces substances chimiques qui présentent un danger pour la santé et l'environnement, a annoncé la Commission européenne

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Cela faisait trois ans que les États membres de l’Union européenne essayaient de se mettre d’accord sur cette définition. Une étape décisive a été franchie mercredi avec un accord sur la définition des perturbateurs endocriniens. "Une fois appliqué, le texte assurera que toute substance active utilisée dans les pesticides identifiée comme perturbateur endocrinien pour les personnes ou les animaux pourra être évaluée et retirée du marché", a expliqué le commissaire européen à la Santé et à la Sécurité alimentaire Vytenis Andriukaitis. Le conseil, qui regroupe les 28 États membres, et le Parlement européen ont maintenant trois mois pour examiner ce texte avant son adoption finale.

"Dans ce front, qui fait face à une résistance des lobbies, une résistance culturelle aussi parfois, une brèche est ouverte, qui ne va pas se refermer", a réagi auprès de l'AFP le ministre de l’Écologie Nicolas Hulot, pour qui "il faut aller plus loin". "On a gagné une bataille mais pas la guerre", a-t-il ajouté. Le ministre regrette notamment le maintien d’exemptions sur certains pesticides, en l'occurrence les pesticides conçus comme des perturbateurs endocriniens. 

Ces critères de définition s'appliqueront dans le cadre de la réglementation des pesticides. Pourtant, les perturbateurs endocriniens se retrouvent dans de nombreux produits de la vie courante, comme les cosmétiques et les jouets. Ces substances chimiques sont susceptibles d'agir sur le système hormonal et d'être à l'origine de dysfonctionnements comme l'obésité ou l'infertilité, de malformations congénitales ou de retard de développement. Selon la Commission, les critères ainsi définis permettent d'identifier les perturbateurs endocriniens "avérés et présumés", et "précisent que l'identification (de ces substances) devra être faite en tenant compte de toutes les preuves scientifiques pertinentes, dont les études sur les animaux, in vitro ou in silico (basées sur des modèles informatiques, ndlr), et en utilisant une approche basée sur les preuves".

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