Propos recueillis par Clément Bargain pour Sud Radio
Comment oublier Lubrizol ? Le nom de cette usine classée à risque - d'où l'appellation Seveso - résonne comme un drame industriel laissant dans l'air 9000 tonnes de produits chimiques. Naturellement, les habitants ont subi les mauvaises odeurs pendant plusieurs jours. Plus inquiétant encore, les champs et les jardins ont été recouverts d’une suie noire. 2 mois après l'incendie, une manifestation était organisée hier soir pour obtenir la transparence.
Des indemnisations qui tardent à voir le jour
Pendant trois semaines, les agriculteurs se sont vus interdire la commercialisation de leurs production. Pascal Prévost est maraîcher dans la banlieue rouennaise. Son coup de gueule ? Il a subi plusieurs milliers d’euros de perte et pour l’instant il n’a toujours pas été indemnisé. les démarches prennent du temps…
"Le plus dur en trésorerie sera en avril-mai. Il faudrait que nous soyions indemnisés d'ici cette période car le cycle du maraîchage crée naturellment un trou économique à l'arrivée du printemps. Nos dossiers doivent être mis en forme pour décembre mais les fêtes de Noël arrivent : il va y avoir 1000 dossiers sur la zone et ça ne se fera pas en un claquement de doigts. Il va falloir qu'on soit patients" raconte Pascal Prévost, maraîcher.
En plus des maraîchers, les agriculteurs de tout horizon et même les commerçants qui ont perdu du chiffre d'affaires potentiel dans les semaines qui suivirent l'incident, réclament indemnisation.