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Loi Travail Non Merci : une pétition relancée pour mettre en garde Emmanuel Macron

Par Benjamin Jeanjean

Invité du Grand Matin Sud Radio ce vendredi, Franck Bonot, secrétaire général du syndicat autonome de VTC, a confirmé la relance d’une pétition anti-loi Travail. Il explique pourquoi.

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C’est sans doute la loi du quinquennat de François Hollande qui a le plus divisé et fracturé la gauche, laissant des stigmates encore bien visibles aujourd’hui. Rédigée pour réformer le code du Travail, la loi El Khomri, souvent appelée loi Travail, avait mis à l’époque des centaines de milliers de Français dans la rue. Une pétition contre sa promulgation avait même recueilli plus d’un million de signatures, pétition aujourd’hui relancée suite à l’élection d’Emmanuel Macron, sous le nom de "Loi Travail Non Merci". L’un des initiateurs de cette nouvelle pétition, Franck Bonot, est revenu ce vendredi au micro de Sud Radio sur les raisons de cette action.

"On risque d’arriver vers un déni de démocratie"

"On a relancé cette pétition jeudi midi, on a déjà 15 000 signatures. Pourquoi la relancer ? Tout simplement suite aux annonces de notre nouveau président qui tend à relancer, lui aussi, une loi Travail numéro 2. (…) L’annonce a été claire : M. Macron a annoncé de fait qu’il voulait s’exonérer du débat parlementaire en passant par les ordonnances, donc on risque d’arriver vers un déni de démocratie...", explique celui qui est également secrétaire général du syndicat autonome de VTC. "Le but de cette pétition est d’interpeller Emmanuel Macron. Si on prend le code du Travail, le premier article incite le gouvernement à se rapprocher des organisations syndicales en cas de réforme du code du Travail. (…) Emmanuel Macron a annoncé vouloir une concertation rapide et accélérée. Est-ce qu’on peut parler de dialogue social dans ce cas-là… ?", ajoute-t-il.

"Ce n’est pas une opposition par principe"

S’il reconnaît que le code du Travail ne peut plus forcément être le même que par le passé, Franck Bonot maintient que les mesures d’ores et déjà annoncées ne représentent en rien un progrès social. "Bien sûr que le code du Travail doit s’adapter aux nouvelles formes de travail et aux nouvelles conceptions du travail. (…) Ce n’est pas une opposition par principe. Quand on voit certaines mesures annoncées, notamment les fusions des instances représentatives du personnel et le plafonnement des indemnités en cas de licenciement pour causes réelles et sérieuses… Je ne vois pas en quoi c’est une avancée", déplore-t-il.

Retrouvez ici l’interview complète de Franck Bonot dans le Grand Matin Sud Radio

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