Quels animaux seront protégés par la loi contre la maltraitante animale ? Les explications de Natacha Harry, ancienne présidente d’association de protection des animaux et animatrice de l’émission « Vos animaux », sur Sud Radio le samedi de 10 h à 11 h
"Le but est de responsabiliser les futurs maîtres"
"Cette loi vise en priorité à protéger les animaux de compagnie, explique Natacha Harry. C’est vrai que les Français les adorent. On recense à peu près 9 millions de chiens dans notre pays et 16 millions de chats." Désormais l’acquisition d’un animal sera assujettie à la présentation d’un certificat d’engagement et de connaissance. "Il sera délivré avant toute acquisition. On ne sait pas encore ce qu’il recouvrira, mais l’idée est d’éviter les achats impulsifs, et de faire en sorte de responsabiliser les futurs maîtres en leur expliquant les vrais besoin de l’animal dont ils souhaitent faire l’acquisition."
"Cette loi doit aussi davantage permettre le contrôle de l’achat et de la cession d’animaux sur Internet, rappelle-t-elle également. Désormais, les plateformes seront responsables des petites annonces figurant sur les sites. Reste à voir de quelle manière on sera en capacité de contrôler tout cela. C’est une grande avancée, mais des sujets essentiels comme l’expérimentation animale, la chasse, les élevages intensifs et les corridas ne sont pas abordés."
Plus de chiot ou de chaton en animalerie à partir de 2024
Mais où les gens pourront-ils acheter des animaux de compagnie ? "Ils pourront bien sûr aller dans les associations pour adopter des animaux de compagnie abandonnés en quête de famille. Pour ceux qui veulent absolument passer par le biais des élevages, ce sera toujouss possible. En revanche, les animaleries ne pourront plus vendre de chiot ou de chaton à compter du 1er janvier 2024. C’est une grande nouveauté dans cette loi." Pourquoi une telle interdiction ? "Ils ne sont pas assez bien traités, ce qui explique que l’on ait un geste assez fort, détaille l'animatrice de l'émission "Vos animaux" sur Sud Radio. Il faut dire qu'un animal n’est pas un objet à mettre en vitrine, à acheter comme n’importe quel objet. C’est un être vivant doté de sensibilité, comme le reconnaît le Code civil. Il fallait aller dans ce sens en faisant en sorte que cette acquisition soit un acte réfléchi."
Bien évidemment, cette loi est critiquée par les professionnels et les animaleries. "Certains font très bien leur travail, reconnaît Natacha Harry. Mais l’idée est de responsabiliser les futurs acquéreurs. De plus en plus d’animaleries travaillent avec les associations, pour proposer des animaux à l’adoption au sein de ces magasins." N’y a-t-il pas, du fait de cette interdiction de vente, des risques de dérive, de trafics d’animaux comme il a pu en exister par le passé pour les chiens ? "Si, il y a toujours un risque. Des animaleries bien connues des professionnels de la protection animale faisaient du trafic et vendaient des animaux en mauvais état physique et psychique."
Natacha Harry, ancienne présidente d’association protection des animaux et animatrice de l’émission « Vos animaux » sur Sud Radio le samedi de 10 h à 11 h, était interviewée dans "Sud Radio vous explique" sur Sud Radio le 19 novembre. "Sud Radio vous explique" est diffusé tous les jours à 7h45 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.
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