"Ça fait 19 mois que je finis quand même par me demander si je suis vraiment dépressive..."
Leur combat a débuté il y a 19 mois : perte de cheveux, dépression, la liste est longue des effets secondaires. La justice veut en connaître la raison et c'est ce qui rassure enfin cette patiente : "Ça fait du bien parce que ça fait 19 mois que je finis quand même par me demander si je suis vraiment dépressive...".
Lundi 5 novembre 2018, la justice toulousaine a ordonné des expertises médicales indépendantes sur 22 patients pour savoir si, oui ou non, c'est bien la composition du nouveau Levothyrox qui les a rendus malades, avant de verser d'éventuelles indemnisation. "Les juges ont préféré avoir l'absolue certitude d'un lien direct entre le médicament et les souffrances, avant de nous accorder une indemnisation", confirme Maître Lévy, avocat des plaignants, au micro de Christine Bouillot de Sud Radio.
Sylvie Chéreau : "On a été vraiment maltraités"
Ce combat contre le géant pharmaceutique Merck est porté depuis le début par Sylvie Chéreau, qui voit enfin une première victoire : "On sera reconnu comme victimes quand on aura l'analyse du médicament et qu'on aura la cause. Pour l'instant, on a déjà une porte qui s'ouvre et ça, c'est déjà très important parce que jusqu'à maintenant, on n'a eu que des portes qui se sont fermées. On a été vraiment maltraité".
La justice a ordonné que ces expertises médicales soient réalisées d'ici un an.
Ce lundi, le laboratoire Merck a annoncé qu'il allait poursuivre la mise à disposition de l'ancienne formule du Levothyrox pour les patients français disposant d'une ordonnance "tout au long de l'année 2019".
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