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Les prix des TGV parfois multiplié par onze - "La SNCF profite du fait qu'elle est seule à proposer des trains"

Par La rédaction avec Alexandre de Moussac

La SNCF est dans le viseur de 60 millions de consommateurs. Dans une étude, l'association pointe du doigt une tarification opaque sur les billets. Avec des tarifs qui peuvent augmenter de onze fois le tarif de base pour le même train. Ce que confirment des usagers réguliers du train.

Au-delà des retards et annulations, c'est bien le prix qui pose question auprès des usagers (Photo GERARD JULIEN / AFP)

Un reportage d'Alexandre de Moussac pour Sud Radio.

Concrètement, pour un Paris-Marseille par exemple, le prix d'appel (hors vacances ou week-end prolongé) est de dix euros. Il augmente ensuite jusqu'à atteindre 110 euros. Ce que dénonce Christiane Dupart, vice-présidente de la Fédération Nationale des Usagers des Transports.

La SNCF dans le viseur de 60 millons de consommateurs. Dans une étude, l'association pointe du doigt une tarification opaque sur les billets. Avec des tarifs souvent poussés au maximum des plafonds autorisés, ou des montants très différents sur le même train entre les voyageurs. Reportage d'Alexandre de Moussac.

Quentin vit dans le Nord de la France et fait souvent l'aller-retour vers Paris. Mais à chaque fois, le prix du billet, c'est la grande inconnue.

"Ça peut être 17 euros un jour et 50 euros un autre jour. C'est pas normal, on devrait réguler et avoir un prix stable couramment".

Selon l'association 60 millions de consommateurs, les prix peuvent même varier de 10 à 110 euros pour le même train. Notamment pour le Paris-Bordeaux, un trajet que Samuel fait très souvent.

"Même quand on s'y prend en avance, c'est cher, on est dans les 120 euros. Le pire, ce sont les jours de vacances. Rien qu'un aller Paris-Bordeaux me coûte 130 euros. Imaginez-vous, un aller-retour coûterait 260 et quelques" raconte Samuel, habitué du trajet.

Des cas qui n'étonnent pas Christiane Dupart, vice-présidente de la Fédération Nationale des Usagers des Transports.

La vice-présidente de la FNUT dénone un abus du monopole. "C'est tout à fait anormal car lorsqu'on prend son billet à l'avance, on devrait bénéficier d'une tarification intéressante. Ça montre que la SNCF profite du fait qu'elle est seule à proposer des trains et que ce jour-là, de toute façon, les usagers prendront le train ou alors ne le pourront pas car c'est trop cher, ce que nous déplorons."

De son côté, la SNCF assure que le prix moyen du billet de TGV a baissé depuis quatre ans, passant de 50 à 47 euros.

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