"les villes moyennes étaient les racines de la colère des Gilets Jaunes"
Le tout premier baromètre des territoires, réalisé à la veille de la crise des Gilets Jaunes pour l'association "Villes de France", est une enquête comparative entre quatre territoires : Paris et la petite Couronne, les métropoles, les villes moyennes et les communes rurales. Les villes moyennes, de 15.000 à 100.000 habitants, sont, selon Caroline Cayeux, maire divers-droite de Beauvais (Oise), présidente de l’association "Villes de France", le symbole des Gilets Jaunes. "On a trouvé que les villes moyennes étaient les racines de la colère des Gilets Jaunes, car les habitants qui y vivent ont compris depuis un certain temps qu'elles avaient moins de services publics, moins de réponses à leurs problèmes de santé, des commerces qui ferment en centre-ville. On a voulu étudier et comprendre quels étaient les maux dont souffraient leurs habitants.
Malgré les difficultés qu'ils rencontrent, on s'aperçoit dans cette étude qu'ils sont très attachés à leurs villes, à leur qualité de vie, à la tranquillité, à l'environnement et à la sécurité qui y règnent. Ce sont des villes à taille humaine."
"tout est allé à Paris et aux grandes métropoles"
À l'issue du grand débat, un acte fort en faveur des villes moyennes devrait sortir. "La priorité est l'emploi, le commerce de centre-ville, le pouvoir d'achat, le pouvoir de vivre. On subit aujourd'hui l'extension démesurée des zones commerciales en-dehors des villes. Il faut ramener de l'activité et des habitants en centres-villes. Il faut surtout permettre à ces habitants, qui souvent prennent le train, certains lignes ont été malheureusement abandonnées. La taxe sur les carburants a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Favoriser l'accès en voiture des centres-villes des villes moyennes. "Nous avons agi à Beauvais sur les durées de parking gratuit, pour permettre aux gens de venir pendant 2 heures. Beaucoup de collègues réfléchissent à des facilités pour aider ceux qui habitent en périphérie des villes".
"nos habitants doivent récupérer une qualité de services publics"
Au début de la crise des Gilets Jaunes, l'association a eu des rendez-vous avec Emmanuel Macron, et a été la première à l'alerter sur la nécessité d'un grand débat. "Nous avons revu hier soir la ministre de la Cohésion des territoires et nous lui avons montré l'opportunité indispensable d'apporter de nouveaux services à nos habitants pour que cette fracture territoriale s'apaise et soit recousue. On lui a expliqué aussi qu'il fallait qu'on travaille avec les métropoles et que nos habitants récupèrent une qualité de services publics."
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