"On n'est pas à l'abri d'un coup de gel qui pourrait être catastrophique pour les récoltes"
Dans le jardin de ce couple de retraités sur les hauteurs de Marseille, c’est déjà le printemps : "notre abricotier est en fleurs depuis la fin décembre !" expliquent-ils au micro de Lionel Maillet de Sud Radio.
Il y a 2 ans, Romain Blanchard avait perdu 60% de ses vignes à cause du redoux. Et cette année, c’est le même scénario catastrophe qui pourrait se reproduire pour ce viticulteur près d’Aix-en-Provence. "Ça m'inquiète pour les mois à venir, confirme-t-il. La vigne, qui se fie aux températures, va commencer à pousser. Elle pense qu'on est au printemps. Si on reprend des températures ne serait-ce que normales, d'ici 3 semaines-un mois, alors que la vigne a commencé à pousser, on n'est pas à l'abri d'un coup de gel qui pourrait être catastrophique pour les récoltes".
"On a deux fois plus de parasites"
Pour Romain Blanchard, "il y a d'autres conséquences : les insectes qui sont censés mourir l'hiver à cause du gel ne meurent pas. Ils seront là au tout début du printemps pour attaquer nos cultures, il faudra qu'on s'en prémunisse, probablement avec des traitements, redoute-t-il. Aucun agriculteur ne traite par plaisir", précise-t-il.
Il fait une bonne vingtaine de degrés dans les serres d'Élodie Blanchet, maraîchère de Puyricard : les navets sont déjà très gros, tout comme les betteraves, mais la douceur pose aussi de gros problèmes. "Comme il ne fait pas froid, toutes les bestioles, les parasites, ne meurent pas, explique-t-elle. On a deux fois plus de parasites".
Ce redoux engendre également une surproduction de salades dans le nord des Bouches-du-Rhône et même en baissant les prix, impossible de tout vendre.
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