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Le pass sanitaire ? "C'est une destruction des libertés", selon Françoise Degois

Dans la nuit de mercredi à jeudi, la prolongation du pass sanitaire a été adoptée par l'Assemblée Nationale avant sa lecture au Sénat. Pour Françoise Degois, ce vote est celui de trop.

Dans la nuit de ce mercredi à jeudi, l'Assemblée Nationale, a adopté la possibilité de la prolongation du pass sanitaire. Le vote s'est déroulé dans un hémicycle à moitié vide. Le texte, lui, adopté de quelques voix seulement atterrira au Sénat le 28 octobre. Pour notre éditorialiste Françoise Degois, "trop c'est trop".

"Oui ! Trop c'est trop ! Rien ne va plus. Je vous donne des chiffres parce qu'il n'y a rien de tel que les chiffres. Il y a 75% de la population française qui est double-vaccinée et 90% des plus de 60 ans le sont aussi. L'épidémie est sous contrôle, il n'y a quasiment plus personne en réanimation, il y a 80 départements en France où on abandonne le masque à l'école. Et qu'est-ce qu'on nous pond cette nuit avec 135 voix contre 125 - avec une moitié des députés absents : une prolongation jusqu'au 31 juillet du pass sanitaire et également de l'état d'urgence, qui va avec".

"On passe donc de l'exceptionnel au permanent, à la vie quotidienne. Et tout s'est fait avec la bénédiction des députés ! Je suis désolé de vous le dire, avec les députés de l'opposition, on a vu ceux de la France Insoumise qui ont bataillé toutes les soirées, on a vu quelques députés des Républicains. Mais où est Marine Le Pen, la grande défenseuse du peuple, où est le Parti Socialiste, où sont les communistes ?"

"Le pass sanitaire ? Les décisions sont prises par un seul homme : Emmanuel Macron"

"On est quand même en train de remettre en question fondamentalement la question des libertés. Il n'y a plus de risque dans ce pays, il n'y a plus de proportionnalité ! Je rappelle pourtant que le passe sanitaire obligatoire était assujetti - par le Conseil Constitutionnel - à la proportionnalité. Il n'y a encore moins de raison qu'on vit une époque formidable. Vous avez la France et vous avez un bout de France qui s'appelle la Martinique. Eh bien en Martinique, cette nuit, on a enlevé le pass obligatoire pour les soignants. Pourquoi ? Car on n'a pas assez de soignants vaccinés".

"Mais on continue, dans la verticalité, dans l'opacité des décisions. Parce qu'avec le Conseil de défense, les décisions sont prises par un seul homme : évidemment Emmanuel Macron. Tout ça est une destruction totale des libertés et ça devient véritablement irrespirable".

C'est un vote qui cache l'obligation de la 3e dose ?

"Oui, bien sûr. Mais qui croire ? Est-ce qu'on a envie de croire à des menteurs. Il n'était pas question que le pass sanitaire soit assujetti à la 3e dose. Il n'en était pas question il y a 15 jours ! Vous entendez les déclarations de Jean Castex, vous vous rendez compte qu'on y va clairement. Et bientôt, si vous n'avez pas votre 3e dose, vous n'aurez pas votre pass sanitaire".

"Idem pour le vote à la présidentielle. On a entendu Olivier Véran à l'Assemblée Nationale dire : "il n'y aura pas d'obligation de pass sanitaire pour aller voter à la présidentielle". Mais comment peut-on croire ces gens-là ? Moi, je ne crois pas une minute qu'il n'y aura pas de problème pour aller voter. L'argument qu'ils ont trouvé c'est qu'il faut qu'on ait un cadre juridique au cas où. Voilà des gens qui sont capables de se projeter sur une épidémie qui est en récession totale dans un an et demi avec un pass sanitaire contraignant et destructeur de liberté mais qui ne sont absolument pas capable de recréer des lits de réanimation, de recréer du personnel médical digne de ce nom pour continuer à soigner".

"Pour ça, on n'a pas besoin des pleins pouvoirs d'Emmanuel Macron ni de QR Codes. On a besoin d'un Hôpital qui fonctionne. Et dans tout ça, ils sont où les Gaulois réfractaires ? On est en train de tout leur enlever mais il n'y a aucun problème ! Et le goût encore plus prégnant de ce président pour le pouvoir personnel ? Ça semble ne choquer personne. Eh bien moi, ça me choque".

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