Fin du deuxième jour de grève des cheminots contre le projet du gouvernement de réforme ferroviaire, avec un taux de gréviste en légère baisse par rapport à la veille.
Pour Didier Le Reste, ancien secrétaire général de la CGT Cheminots, de 2000 à 2010, ce format de grève perlée oblige à prêter moins d'attention aux chiffres.
"Cette bataille des chiffres, c'est vieux comme le syndicalisme, tout dépend de sur quoi on se base, a-t-il expliqué. Dans un conflit avec ces modalités, c'est normal que ça baisse et que ça augmente. C'est aussi dû aux cycles de travail, aux congés... Chaque jour est un nouveau conflit."
Pour lui, "le mouvement est parti pour durer", tant que le gouvernement ne sera pas ouvert à de véritables négociations : "Comme dans chaque conflit social, à un moment, il faut se mettre autour de la table. Si on veut que le conflit dure le moins longtemps possible, pour moins pénaliser les usagers, il faut que ceux qui sont aux responsabilités créent les conditions de véritables négociations, peut-être par le biais d'une table ronde tripartite, gouvernement, direction et syndicats."
Écoutez l'interview de Didier Le Reste, invité du Grand Journal de 18h au micro de Véronique Jacquier