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Le milliardaire Stérin sèche encore une convocation à l'Assemblée, qui va saisir la justice

Pour la deuxième fois en moins d'une semaine, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin ne s'est pas présenté mardi à l'Assemblée devant la commission d'enquête sur "l'organisation des élections en France", dont le président a par conséquent annoncé qu'il saisirait la justice.

Thomas SAMSON - AFP/Archives

Pour la deuxième fois en moins d'une semaine, le milliardaire Pierre-Edouard Stérin ne s'est pas présenté mardi à l'Assemblée devant la commission d'enquête sur "l'organisation des élections en France", dont le président a par conséquent annoncé qu'il saisirait la justice.

Sa chaise est encore restée vide. Reconvoqué après une première absence remarquée le 14 mai, l'homme d'affaires conservateur a de nouveau laissé les députés sur leur faim.

M. Stérin, devenu milliardaire avec son entreprise de coffrets cadeaux Smartbox, est initiateur d'un projet politique baptisé "Périclès". Cette commission d'enquête porte sur "l'organisation des élections en France", et se penche entre autres sur les problèmes d'inscriptions des citoyens sur les listes électorales et d'éventuelles défaillances des instituts de sondage pendant les campagnes.

"Nous constatons ce matin qu'il n'est pas parmi nous", a déclaré Thomas Cazenave, président de cette commission d'enquête. "Il est par contre sur les chaînes de télévision, semble-t-il", a ajouté l'élu Renaissance.

Le milliardaire était en effet intervenu un peu plus tôt sur Cnews, en visio depuis son domicile, pour y affirmer entre autres que sa convocation n'était qu'un "prétexte" pour des députés qui "ont juste envie de faire les marioles devant les caméras".

L'homme d'affaires, qui réside en Belgique, a également fait valoir qu'il avait "reçu des dizaines de menaces de mort" - pour lesquelles il a d'ailleurs déposé lundi une plainte contre X au tribunal judiciaire de Paris, a appris l'AFP mardi auprès de son avocat.

"Le ministère de l'Intérieur était prêt a assurer (sa) sécurité", a rétorqué M. Cazenave, qui a annoncé qu'il "adresserait dès cet après-midi un courrier au procureur de la République de Paris pour constater le fait qu'il ne respecte pas les obligations qui lui sont faites".

En l’occurrence, le refus de comparaître devant une commission d'enquête est passible de deux ans d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende.

"Rien ne justifie que M. Stérin se place au-dessus des lois de la République. Rien ne justifie que M. Stérin méprise l'Assemblée nationale et ses représentants", a insisté M. Cazenave.

Son collègue LFI Antoine Léaument, rapporteur de la commission d'enquête, a pour sa part estimé que le milliardaire "essaie de jouer la montre, puisqu'il sait que cette commission d'enquête est bornée dans le temps, donc il cherche à se dérober à ses obligations".

AFP / Paris (AFP) / © 2025 AFP

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