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"Le contact se passe bien" : au Luc (Var), retour positif pour l'accueil des migrants

Par Benjamin Jeanjean

Reportage Sud Radio. Si l’accueil de 30 migrants dans la ville du Luc (Var) avait suscité de la colère et des pétitions il y a quelques mois, le climat est aujourd’hui beaucoup plus apaisée dans cette commune.

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Une toute petite chambre avec frigo, matelas, et une table où Ramadoulla est fier de montrer ses livres de français. Pour ce migrant venu d’Afghanistan, l’accueil dans le CAO (Centre d’Accueil et d’Orientation) du Luc, dans le Var, se passe plutôt bien, en attendant de voir les démarches de demande d’asile aboutir. "À la bibliothèque, au supermarché, en pharmacie, chez le médecin, etc. Tout le monde est gentil avec les migrants, pas de problème avec moi ou les autres", assure-t-il à Sud Radio.

Au Luc, ils sont 30 migrants à avoir élu domicile dans le cadre de conventions passées entre l’État et des structures associatives. Leur arrivée il y a six mois avait provoqué la colère de la mairie FN d'alors et des habitants : pétitions, manifestations et signature par le maire d'une charte anti-migrants… Assistante sociale du foyer, Marjolaine Marguno se souvient de la tension ambiante à l’époque. "Il y avait l’idée d’une sorte de protection du village. On revient à quelque chose de plus apaisé que ce que pouvaient laisser craindre les premiers échos. Les gens se rendent juste compte qu’il s’agit de 30 personnes qui ont envie de passer inaperçus là où ils sont", indique-t-elle.

"On a oublié l’immigration espagnole et italienne, c’est vieux tout ça !"

Car oui, quelques mois plus tard, la situation est différente au Luc. Alors que le foyer est discrètement installé près d'une zone commerciale excentrée, les voisins se sont habitués à leur présence, comme le confirme Michelle. "Le contact se passe bien. Dans le champ à côté, ils sont un petit noyau de 6-7, ils jouent ensemble, ils s’occupent comme ils peuvent, au cricket !", raconte-t-elle.

Pour Michelle, le nombre relativement réduit de migrants aide à apaiser la situation. "Il ne faudrait pas que ce soit plus important en quantité, parce que je pense qu’en France on n’est pas prêts à accueillir plus d’étrangers en même temps dans une même cité. On a oublié ce qu’était l’immigration espagnole, italienne, etc. C’est bien trop vieux, tout ça ! Et on a peur, parce que ce n’est pas la même religion, parce que ci, parce que ça…", analyse-t-elle.

Contactée par téléphone, la mairie (RN) du Luc n'a pas donné suite aux demandes d'interview...

Un reportage de Stéphane Burgatt

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