Sur la base d'une étude réalisée par l'Ifop-Fiducial pour Darwin Nutrition.
Confinement rime avec absence de mobilité pour beaucoup de Français qui considèrent avoir pris du poids pour 57 % d'entre eux contre seulement 29% qui estiment en avoir plutôt perdu. Ceux qui estiment faire monter la balance ont pris 2,5 kg en moyenne. Quand même. En l'occurence, 65% des Français qui ont pris du poids durant cette période disent ne jamais avoir fait de sport durant le confinement.
Pour remédier à cette prise de poids, un Français sur cinq envisage de faire un régime au sortir de la crise sanitaire. Mais ce qui ressort clairement, c'est que la majorité des répondants - 56 % - envisage "de manger plus sain, plus équilibré mais sans faire de régime au sens strict" dès le déconfinement.
Cauchemars en cuisine
42 % des Français qui ont connu des tensions conjugales dans la cuisine se souviennent que celles-ci étaient liées à la répartition des tâches. Un grand classique, d'autant qu'encore maintenant, c'est la femme qui est en principalement en charge de préparer les repas dans 71% des couples. Mais ce qui surprend, c'est que 40 % des tensions autour des repas concernaient... le contenu des repas. Généralement, le profil des femmes qui cuisinent plus que leur mari atteste de données pour le moins intéressantes d'un point de vue sociologique. En effet, 85% des femmes de plus de 65 ans disent cuisiner plus que leur mari contre seulement 56 % chez les 18-24 ans, et les femmes vivant en-dessous du SMIC sont plus derrière les fourneaux que leur mari dans 75% des cas ; c'est 10 points de plus que pour les femmes aux revenus supérieurs à 2465 euros.
Les hommes mangent plus mal que les femmes
S'il y a un seul pêché mignon qui rassemble tant les femmes que les hommes, c'est bien le chocolat : 73% des Françaises en sont friandes, et on retrouve le même chiffre chez leurs alter ego. En revanche, c'est après que ça se gâte. "Monsieur" mange de la charcuterie dans 70 % des cas, 13 points de plus que "Madame". Même schéma avec les plats déjà préparés type surgelés, fast-food ou conserves : les femmes n'en mangent que pour 28 % d'entre elles. C'est 11 points de moins que les hommes.
Des habitudes alimentaires bouleversées
Des tendances se sont clairement dégagées durant ce confinement, la faute à plus de temps disponible : les Français consacrent plus de temps à la cuisine qu'avant (dans 42% des cas), accordent plus d'importance au caractère local de leur alimentation (35 %) et enfin, se font plus livrer à domicile qu'avant pour 21 % d'entre eux. Et l'Ifop dénote que ceux qui ont suivi ces tendances comptent bien en faire de bonnes résolutions après le 11 mai.
Il reste un savoir-faire français qui est loin de dépérir en temps de crise : 42 % des Français disent consacrer plus de temps à "l'apéro" qu'avant.
*Étude menée auprès d'un échantillon représentatif de 3045 personnes entre le 24 et le 27 avril sur une population de 18 ans et plus par enquête auto-administrée.