Pour en parler, Gilles Babinet, entrepreneur et vice-président du Conseil national du numérique et Christophe Lèguevaques, avocat au barreau de Paris, étaient les invités d'Arthur de Laborde le 12 août 2020 dans "Sud Radio Midi", à retrouver du lundi au vendredi à 12h10.
"Les antennes directionnelles permettront de réduire la consommation d’énergie"
"Il y a une rupture forte dans la technologie. Et l’avantage principal est de pouvoir adresser les besoins de ce qu’on appelle le B2B, c’est-à-dire les besoins des entreprises, à la différence des technologies précédentes, qui étaient destinées principalement aux consommateurs finaux. Cette technologie alimentera les objets communicants, qui peuvent se trouver dans tous les secteurs : l’industrie, les transports. L’intérêt est d’avoir des gains d’efficacité, c’est-à-dire qu’à consommation d’énergie constante, on soit plus efficace.
En plus, avec la 5G on va utiliser des antennes directionnelles. C’est-à-dire qu’au lieu d’émettre à 360 degrés, on va émettre sur un spectre qui va aller de 3 à 15 degrés. Sur la partie radio vous allez donc réduire votre consommation d’énergie d’un facteur 20", a déclaré Gilles Babinet.
"Les industriels disposent déjà pour leurs objets connectés de moyens de communication tout aussi efficaces"
Christophe Lèguevaques, quant à lui, n’est pas du tout persuadé des bienfaits que pourrait apporter la 5G. "C’est un grand gaspillage d’argent, d’énergie et de matières premières, qui est organisé dans le seul intérêt des industriels. Aujourd’hui, les consommateurs n’ont pas besoin de passer à la 5G, ils ont très largement des moyens de communication qui leur permettent d’envoyer des vidéos de vacances, des images de petits chats ou que sais-je encore. Donc on n’a pas besoin de faire ce grand effort technologique, qui a un coût considérable.
Contrairement à ce qu’avance Gilles Babinet, pour faire fonctionner la 5G, il faudra carrément une centrale nucléaire dédiée à cette consommation. On peut donc s’interroger sur l’utilité et le bien-fondé de tout cela. Quant aux industriels, ils disposent déjà pour leurs objets connectés de moyens de communication basses fréquences, qui sont tout aussi efficaces et moins consommateurs d’énergie."
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