Ce mardi 17 septembre, le général Jean-Claude Gallet a adressé aux 8 500 sapeurs-pompiers de Paris un courriel appuyant les dysfonctionnements entre service de secours cela, suite à la mort de Geoffroy Henry, le 4 septembre dernier. Le sapeur-pompier a été attaqué au couteau à Villeneuve-Saint-Georges par un schizophrène en rupture de traitement. L’initiative de ce courriel, a été prise, sans passer par son autorité de tutelle, la préfecture de police. Les mots : ‘ Profonde tristesse, colère, indignation ‘ sont des sentiments qui nous animent tous, écrit le général Gallet. « Une société qui ne protège pas ses anges gardiens est vraiment malade » insiste t-il.
Ce midi, Le colonel Grégory Allione, Vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers est l’invité d’André Bercoff sur Sud Radio et complète parfaitement les écrits du Colonel Gallet : « Ce qui nous perturbe et doit alerter, est qu’aujourd’hui, ce n’est pas seulement dans des quartiers bien identifiés que nous sommes agressés. Le décès de Geoffroy Henry chez Monsieur et Madame Tout-le-monde montre qu’il nous manquait des informations sur la dangerosité de certains individus (…) Nous ne sommes pas complètement efficaces sur la gestion des appels, sur la transmission des informations entre tous les services. C’est la raison pour laquelle la Fédération nationale des sapeurs-pompiers donne l’alerte et demande à ce que l’information soit plus fluide grâce à un numéro d’appel unique. Nous pourrions intervenir avec les forces de l’ordre quand cela sera nécessaire»
La plate-forme unique est réclamée depuis longtemps par les sapeurs-pompiers. Le Président de la République approuve cette demande de numéro d’appel unique depuis octobre 2017. Le colonel Allione donne les raisons de cette lenteur : « Nous souhaitons le regroupement des plateformes d’appels d’urgence pour favoriser la coordination des professionnels. Aujourd’hui, il faut le reconnaître les sapeurs-pompiers sont prêts à abandonner leur numéro mais visiblement certains s’évertuent à défendre leur chapelle, de vieilles guerres persistent à chaque fois au profit peut être d’intérêt ou de positionnement géographique ».
Le nombre d'agressions contre les pompiers a augmenté de 17,6% en 2016, avec des violences qui ne se concentrent plus seulement dans les quartiers sensibles. 2280 sapeurs-pompiers ont déclaré avoir été victimes d’une agression physique en intervention. Dans Bercoff dans tous ses états sur Sud radio, Le colonel Grégory Allione développe : « Aujourd’hui, la société est violente. Aujourd’hui la société n’a plus de repère. Aujourd’hui la société a des valeurs qui se sont perdues. Aujourd’hui, les sapeurs pompiers représentent la Force publique, le service public et, quelque soit la situation nous sommes agressés par un mari qui est violent, par un gamin addictif ou par une personne qui n’arrive pas à finir la fin du mois et pour laquelle, elle a eu un malaise. Nous intervenons que ce soit dans un milieu rural, que ce soit en périphérie d’une grande ville que ce soit en milieu urbain, nous sommes agressée par Monsieur et Madame Tout-le-monde ! Ce ne sont plus des bandes de voyous qui nous agressent, aujourd’hui nous sommes agressés au domicile de ceux que nous venons secourir."