Il y a deux ans jour pour jour, deux voitures de police s’embrasaient à Viry-Châtillon, dans l’Essonne. Deux policiers étaient grièvement blessés 13 agresseurs dont deux mineurs étaient renvoyés aux assises. Pendant des semaines, des policiers en colère ont manifesté pour réclamer plus de moyens. Mais aussi pour dire, deux ans avant Gérard Collomb, que l’on est déjà dans le face à face.
Depuis, le ministère de l’intérieur a vu son budget augmenter de 6,8%. Un effort considérable, mais devant l’ampleur du défi à relever, cela reste peu. D’ici fin décembre, la police de sécurité au quotidien se déploiera, dans trente quartiers jugés prioritaires. Soixante quartiers seront couverts et 1.500 policiers sur le terrain d’ici la fin du quinquennat. Mais ce ne sont pas les effectifs en masse qui changent la donne quand la République est balayée de ces quartiers, face à la loi des trafiquants de drogue et des islamistes radicaux.
Des prisons déjà bondées
"En théorie, tout cela est bien beau, estime Bruno Paumart. Mais la réalité, c’est une autre affaire. Et une fois que l’on aura interpellé ces jeunes, où est-ce qu’on les met, alors que les prisons sont bondées ?" "La question c'est de savoir ce qu'a fait Collomb quand il était ministre ?", s’interroge quant à lui Farid Temsamani.
"Ce que les gens ne comprennent pas, c'est que ce ne sont pas des zones de non droit. Ce sont des zones d'un autre droit", estime pour sa part Guillaume Bigot. "Il y a un phénomène d'indigénisme, que la France nourrit en refaisant les livres d'histoire pour dire que la France était monstrueuse".
Cliquer ici pour réécouter ce débat
Retrouvez "L'info en vérité" avec Véronique Jacquier, Cécile de Ménibus et Patrick Roger du lundi au vendredi à 9h15 sur Sud Radio.