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La situation des migrants à Calais inquiète le Défenseur des droits

Par Benjamin Rieth avec AFP

Jacques Toubon, le Défenseur des droits, s’est inquiété mercredi "d'atteintes aux droits fondamentaux" des migrants à Calais "d'une exceptionnelle et inédite gravité".

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Le Défenseur des droits a dénoncé mercredi des atteintes "d'une inédite gravité" à Calais vis-à-vis des migrants. Dans un communiqué réalisé dans la foulée d’un déplacement de ses services lundi dans la ville pour rencontrer des exilés et des associatifs, Jacques Toubon parle "d’atteintes aux droits fondamentaux" avec des "conditions de vie inhumaines" et une "sorte de traque". Le Défenseur des droits "exhorte les pouvoirs publics à ne pas s'obstiner dans ce qui s'apparente à un déni d'existence des exilés"

"Traqués jour et nuit"

Jacques Toubon demande notamment "l'autorisation des distributions de repas, la mise à l'abri des mineurs", ainsi que "la mise en place d'un lieu" où ils puissent se reposer, selon le compte-rendu de la visite. Il note également que les associations sont "entravées et menacées", lorsqu'elles "tentent de mettre en œuvre des dispositifs qui devraient l'être par les pouvoirs publics (douches, distribution de repas et d'eau)". Le défenseur déplore enfin "qu'il ne soit plus possible de déposer une demande d'asile dans la ville".

Selon le rapport du Défenseur des droits, "la volonté de ne plus voir de migrants à Calais conduit à ce que plus aucun abri ne soit toléré". "Entre 500 et 600" migrants, dont des mineurs, "dorment à même le sol", et se disent "traqués jour et nuit dans plusieurs sous-bois de la ville" est-il aussi rapporté. "Ils sont visiblement dans un état d'épuisement physique et mental". Jacques Toubon déplore par ailleurs "l'impact particulier sur les femmes et les enfants". Les femmes, dit-il, "ne bénéficient plus d'aucune structure dédiée" depuis le démantèlement du bidonville et sont "susceptibles de faire l'objet de viol et d'exploitation sexuelle".

Pour les repas, le compte-rendu souligne "qu'une seule distribution associative est tolérée le soir", ce qui "ne permet pas de nourrir tous ceux qui le souhaiteraient". "Les autres sont empêchés par les forces de l'ordre, au motif de 'consignes préfectorales', quel que soit le public concerné (familles, jeunes enfants)", ajoute le texte.
 

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