“Nous lançons cet appel face au plus grand défi de l’histoire de l’humanité, le pouvoir politique doit agir fermement et immédiatement”, peut-on lire dans ce plaidoyer, qui se finit par : “Nous considérons donc que toute action politique qui ne ferait pas de la lutte contre le cataclysme sa priorité concrète annoncée et assumée ne serait plus crédible. Nous considérons qu’un gouvernement qui ne ferait du sauvetage de ce qu’il peut encore l’être, son objectif premier et revendiqué, ne serait être pris au sérieux. Nous proposons donc le choix du politique loin des lobbies et des mesures potentiellement impopulaires qui en résulteront. Cette question de survie ne peut pas par essence être considérée comme secondaire.”
« Ce que dis clairement ce texte, souligne André Bercoff, c’est que ou le gouvernement entier et en premier lieu le président de la République, veut prendre des mesures impopulaires pour assurer la sauvegarde de la planète, sinon tout ministre de l’Écologie, Hulot ou pas Hulot, n’est qu’une potiche. »
« Il faut savoir quel intérêt on met d’abord, estime André Bercoff, mais surtout : c’est très bien de faire des appels à la planète, mais la France seule ne fera rien. Si déjà l’Europe ne se met pas d’accord sur une politique commune en matière d’environnement, ça n’a pas de sens. »
Concernant les signataires de cette pétition, « tous ces gens-là, qui sont vraiment la crème de la crème des arts et des lettres en France, ils ont tous signé, mais qu’attendent-ils pour aller tous devant des centrales nucléaires s’ils sont tous contre le nucléaire, devant les sièges des laboratoires pharmaceutiques s’ils sont contre les laboratoires pharmaceutiques, devant le siège de Monsanto, qu’est-ce qu’ils attendent pour manifester de leur personne ? », s’interroge André Bercoff. « Risquez un tout petit peu de votre peau, risquez un tout petit peu de votre temps, risquez un tout petit peu de vos loisirs, et allez devant ce que vous considérez comme des organes de pollution ! », conclut-il.