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Journée de la jupe : "C’est devenu un symbole de liberté"

Par Benjamin Rieth

À l’occasion de la "Journée de la jupe", organisée par plusieurs syndicats lycéens, Stéphanie Rameau, présidente de Ni Putes, Ni Soumises, était l’invitée vendredi du Grand Matin Sud Radio.

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La première "Journée de la jupe" avait créé la polémique, il y a trois ans, en plein débat sur la mariage homosexuel. Cette initiative lycéenne avait été dénoncée par des élus de droite ainsi que des membres de la Manif Pour Tous. Trois ans plus tard, les principaux syndicats lycéens ont souhaité relancer cette initiative partout en France en invitant filles et garçons à mettre une jupe pour lutter contre les inégalités femmes-hommes. Une opération saluée par Stéphanie Rameau, la présidente de l’association Ni Putes, Ni Soumises. "La journée de la jupe, c’est un symbole pour dire que notre corps nous appartient", a commenté la représentante de l’association féministe. 

>> Réécouter l'interview de Stéphanie Rameau, la présidente de l'association Ni Putes, Ni Soumises

Stéphanie Rameau constate encore aujourd’hui que dans "dans certains quartiers, dans certaines rues, on n’ose plus porter de jupes parce qu’on a peur de se faire insulter". Pour la présidente de Ni putes, Ni Soumises, la jupe "est devenue un symbole de liberté". "On parle des quartiers populaires mais ne soyons pas hypocrites. Partout dans la rue c’est pareil, ajoute-t-elle. Quand vous allez porter plainte parce que vous avez été harcelée sexuellement ou violée, la première chose qu’on vous demande, quelque soit le quartier d’où vous venez, c’est comment vous étiez habillée".

Plus généralement, au-delà des vêtements, Stéphanie Rameau estime que les mentalités doivent évoluer, même si "les lois pour l’égalité hommes-femmes sont là". C’est notamment le cas dans les études et les métiers occupés par les femmes. "Dans la mentalité des gens, les femmes doivent encore s’occuper des enfants. On va plutôt les mettre dans les métiers du social, dans l’aide aux autres", dénonce la présidente de l’association, pointant du doigt aussi les métiers du numérique où peu de femmes sont présentes. 

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