C’est une démarche d’envergure qui vient d’être lancée par le maire de Montpellier, avec des élus de tous bords. Tous ont été reçus par le nouveau ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Michaël Delafosse lui a demandé un renfort de policiers.
Une petite délinquance insupportable
En cause : des réseaux mafieux installés dans les quartiers et la ville. "Nous avons été reçus par le ministre, avec l’ensemble des députés pour parler d’une seule voix, explique le maire PS de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole. Dans ma ville comme dans beaucoup de villes en France, il y a une petite délinquance insupportable qui génère des incivilités et pourrit le quotidien des gens. Il y a des règlements de comptes des réseaux mafieux qui se développent, liés à la drogue. C’est pour cela que nous sommes allés ensemble rencontrer le ministre pour demander de renforcer les effectifs de police nationale."
"Nous lui avons demandé de nous accompagner, explique le maire PS de Montpellier. La Police Municipale est sur le terrain pour être dans la proximité. Elle est présente sur la place de la Comédie en permanence de 11 h. 23 h. Nous allons créer une police des transports. Nous avons pu exposer les enjeux. Je crois que cette réunion va déboucher sur des annonces de la part du ministre, sur des renforts sur le terrain."
Des mafias qui agissent
"Il y a besoin d’effectifs supplémentaires sur le terrain, en particulier la nuit. Il y a des délits qui appellent des réponses." Pourquoi cette explosion ? Du fait de réseaux qui exploitent des mineurs étrangers ? "Effectivement, nous avons des mafias qui agissent, récupèrent des jeunes qui n’ont pas de travail. Cela n’excuse rien, mais, ils abusent de cela. Et quand la police saisit la marchandise de ces mules, cela conduit à des cambriolages. Il faut qu’il y ait une réponse de l’autorité publique pour faire face à ces actes."
"La drogue, souligne le président de Montpellier Méditerranée Métropole, c’est aussi parce qu’il y a un marché. Certes, c’est un agrément, mais de l’autre, il y a une question des responsabilité. Je veux être un maire efficace pour protéger la population." Une façon de prouver que la question de la sécurité ne relève pas d’une politique de droite. "C’est ce qui permet de vivre en société. Les règles sont garantes de nos libertés, donc la gauche doit traiter les question de sécurité. Je crois à l’autorité républicaine."
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