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INFO SUD RADIO. Les efforts budgétaires menacent le quotidien des policiers 

Par Benjamin Rieth

Alors que le budget 2017 prévoit 526 millions d’euros d’économies pour la police et la gendarmerie, des efforts sont déjà réalisés au quotidien dans les commissariats.

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La police nationale n’échappe pas à l’effort budgétaire demandé par l’exécutif. Sud Radio a pu consulter des notes internes faisant ainsi état de coupes budgétaires dans certains départements pour les entretiens de locaux, des forfaits téléphoniques, les stylos, le papier ou encore le carburant. "Je sais que dans la Manche, le budget dédié au carburant, pour le dernier quadrimestre, sera à hauteur de la consommation d’un seul commissariat pour un mois quasiment", a détaillé Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité - SGP Police. Selon lui, cela signifie "qu’on ne peut plus faire rouler les véhicules de police" et "qu’on va limiter l’occupation du terrain". 

"Un sentiment de malaise"

Cet effort pourrait être amené à être poursuivi, selon le syndicaliste qui redoute les 526 millions d’euros d’économie annoncés par l’exécutif au mois de juillet. "L’État doit faire des économies, mais des économies on peut en faire dans la police nationale à une seule condition : qu’on ne touche pas au budget de fonctionnement des gardiens de la paix et des agents de sécurité", estime Yves Lefebvre qui suggère d’autres pistes : "supprimons toutes les primes au rendement, supprimons les avantages financiers accordés au chef de service". Le secrétaire général du syndicat Unité - SGP Police est ainsi convaincu qu’il est possible de faire des économies "à condition qu’on les choisisse bien : en mutualisant, en rationalisant, en réorganisant"

En attendant, ces décisions alimentent "le sentiment de malaise et de fatigue" selon Yves Lefebvre qui s’attaque aux décisions de certains "cheffaillons" accusés d’avoir fait échouer les améliorations du temps de travail "dans certaines villes". "Qui sont ces gens pour pouvoir prétendre maintenir un tel rythme de travail ?", s’interroge-t-il. Une colère à laquelle s’ajoute encore celle des CRS bientôt soumis à la CSG – CRDS. "On a dit : 'd’accord, on regarde et on en discute'. Mais quand on apprend hier que les députés on osait s’exonérer de la CSG-CRDS à travers leurs frais parlementaires […] ça n’est pas acceptable", s’agace le secrétaire générale de l’Unité - SGP Police, "c’est une déchéance de trop, il faut que le gouvernement revoit sa copie en la matière".

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