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Incendie à Saint-Chamas : "Que sommes-nous en train de respirer depuis un mois ?"

Inquiétude et colère à Saint-Chamas, où les habitants craignent pour leur santé. Que sont-ils en train de respirer ? Un mois après l’incendie d’un centre de déchets, le feu n’est toujours pas totalement éteint. Des fumées toxiques s’échappent encore de ce site, plusieurs plaintes vont être déposées.

Saint-Chamas
L’incendie du 26 décembre à Saint-Chamas n’est toujours pas totalement éteint. © AFP

Reportage à Saint-Chamas près de Marseille de Lionel Maillet pour Sud Radio

 

Incendie à Saint-Chamas : "Ça fait un mois, jour et nuit, qu'on a des maux de tête"

Les fumées s’engouffrent jusque dans la maison de Georges Mélanie, située à moins de 200 mètres du centre de déchets. Très inquiet, il dénonce : "ça fait un mois, jour et nuit, qu'on a des maux de tête. Comme si on avait une crise de foie ! Ça touche la santé, on devrait faire quelque chose", fustige ce riverain. Il est très en colère contre "les élus et surtout le préfet, qui ne fait absolument rien".

L’incendie du 26 décembre n’est toujours pas totalement éteint avec un feu couvant, ce qui dégage d’importantes quantités de particules fines. 12 alertes en 1 mois. "Ça fait 4 jours que nous avons encore des taux de particules fines très élevés, explique Laetitia Mary, de l’association Atmosud qui veille sur la qualité de l’air. On dépasse sur les 4 derniers jours le seuil d'alerte journalier. Avec notamment 2 jours qui dépassent 2 fois ce seuil. Ce sont souvent des symptômes respiratoires, des quintes de toux et des crises d'asthme".

 

"Il a manqué de réactions au niveau du préfet et de l'État"

La mairie de Saint-Chamas va porter plainte pour mise en danger de la vie d’autrui et atteinte à l’environnement. "On est un peu bloqués parce qu'il faut trouver un exutoire qui accueille les déchets, précise Catherine Bricout, la 1ère adjointe de la commune. C'est la raison pour laquelle ça a traîné autant". Elle assure toutefois que "normalement, c'est en cours de résolution".

Plusieurs plaintes vont être déposées. "On a fait une pétition au niveau du village qui est en train de recueillir 1.500 signatures, annonce Jean-Luc Platon, qui représente un collectif de riverains. D'après lui, "il a manqué de réactions au niveau du préfet et de l'État. Depuis le 26 décembre, on inhale des particules fines très dangereuses pour la santé. On demande toute la lumière, l'arrêt d'urgence du feu et de la pollution. Ainsi qu'une analyse des déchets pour savoir ce qu'on a respiré". La bonne nouvelle, c’est que le mistral qui se lève vendredi 28 janvier devrait chasser les fumées, au moins pendant quelques jours.

 

 

Aurélie

 

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