single.php

Hérault : le réchauffement climatique inquiète les communes du littoral

Après la publication du second volet du rapport du GIEC sur le réchauffement climatique, les communes du littoral dans l'Hérault s'inquiètent. Elles sont notamment menacée par la montée des eaux et un réchauffement de 3°.

Photo d'illustration de l'étang de Thau depuis Mèze. (Mathilde Jullien / Sud Radio)

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié, plus tôt dans la semaine, le second volet de son rapport sur le changement climatique. Un rapport dont les prévisions font froid dans le dos. "C'est un terrible avertissement sur les conséquences de l'inaction [...], le changement climatique est une menace grave et croissante pour notre bien-être et la santé de cette planète", a averti Hoesung Lee, le président du GIEC, dans un communiqué.

Avec 90 km de côtes, plages et lagunes, l'Hérault est particulièrement concerné par les effets du réchauffement. Jusqu'à 20 à 30 jours de température supérieure à 35°C par an, un réchauffement de 3°C, mais aussi la menace d'une montée des eaux. Dans le département, la mer pourrait monter de minimum 40 cm d'ici à l'année 20100. Plusieurs communes seraient impactées entre Sète et Agde, notamment Mèze, située au bord de l'étang de Thau, avec une lagune est fortement urbanisée. "On sait que ça va arriver, mais c'est loin. On pourrait peut-être mettre un frein si tout le monde fait un effort, mais ce serait minime", estime Shakir, qui travaille à la capitainerie du port, conscient de la menace.

Ecoutez le reportage de Mathilde Jullien pour Sud Radio :

Un troisième volet du rapport attendu en avril

Le maire de Mèze, également agriculteur, est très impliqué dans la préservation de la lagune, écosystème très fragile. "Sur la côte, on voit bien qu'il y a une érosion due au mauvais temps et à la montée des eaux", souffle Thierry Baëza. L'élu poursuit : "Même si ça peut faire sourire, je pense où il faut commencer à l'envisager parce que c'est bien de reculer, mais il va falloir peut-être aménager nos côtes en fonction, comme ça a été fait dans d'autres pays."

D'autant que le réchauffement climatique a une autre conséquence, celle des fortes températures qui nuisent à la biodiversité et à l'agriculture. "Nos garrigues sont en train de muter. On voit plein d'espèces qui commencent à sécher et à mourir, même les amandiers ont du mal. A partir du mois de juin, il n'y a plus de fleurs à butiner pour nos abeilles", regrette Thierry Baëza. En tout cas, pour repenser l'urbanisme de façon durable, le département organise un concours d'idées : comment habiter le littoral en 2050 ? Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 3 avril. Dans le même temps, début avril, un troisième volet du rapport du GIEC sera publié. Il sera, cette fois, consacré aux moyens de limiter ce réchauffement climatique.

L'info en continu
16H
15H
14H
13H
12H
11H
10H
Revenir
au direct

À Suivre
/