Nouvelle hausse des tarifs des péages à partir du 1er février, allant de 0,84 % à 2,4 %. Pour Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes et invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio, cette augmentation "devient difficilement justifiable". En 10 ans, les tarifs des péages ont augmenté de 20 %.
"Ce sont surtout les sociétés d'autoroutes qui ont réussi à négocier des contrats et à très bien les négocier, avec des tarifs qui ne pouvaient qu'augmenter, a indiqué Pierre Chasseray. De l'autre côté, on a des routes gratuites, celles-là même qu'on veut abaisser à 80 km/h. On va donc envoyer un maximum d'usagers pour payer sur des autoroutes de plus en plus chères."
"L’État crie, à bouche cousue, sur les concessionnaires, après avoir augmenté les taxes sur les sociétés d’autoroutes, notamment la redevance domaniale, l’impôt que paient les sociétés d’autoroute pour avoir le droit d’utiliser les autoroutes, une sorte de loyer. Sauf que la société va répercuter cette hausse sur l’automobiliste. Et au bout de la chaîne, qui paie ? C'est nous. Ce qu’il faudrait, c’est qu’on réussisse l’exploit de 2015. On avait convaincu Ségolène Royal de geler les tarifs de péages. Elle n’avait pas été suivie par Manuel Valls et la compensation du gel se fait aujourd’hui. On vait prouvé qu’on pouvait, par un bras de fer politique, tordre le bras des sociétés et les obliger à renégocier les contrats avant qu’il soit trop tard et que les Français ne puissent plus se payer l’autoroute."
Écoutez l'interview de Pierre Chasseray, invité du Grand Journal de 18h au micro de Véronique Jacquier