"Aujourd'hui ce sont les avocats, mais demain ce seront peut-être les juges qui seront concernés"
Un doublement des cotisations, une retraite minimale qui pourrait passer de 1.400 à 1.000 euros : Tewfik Bouzenoune, avocat au barreau de Paris, ne veut pas en entendre parler. "On va avoir une retraite inférieure de celle à laquelle on a droit, avec un taux de cotisation qui est deux fois plus important confie-t-il au micro d'Alexandre de Moussac de Sud Radio. Avec ce taux de cotisation deux fois plus important, c'est la mort des cabinets d'avocats".
Avec des dossiers qui s'accumulent et une justice au ralenti, la ministre de la Justice juge que les avocats paralysent les institutions. Pour Tewtik Bouzenoune, "il n'y a pas de blocage de la justice. J'en veux pour preuve que certaines juridictions continuent à rendre des décisions, qu'il y a des dépôts de dossiers en matière civile. Il y a aussi de la part des magistrats une compréhension de ce mouvement, parce qu'aujourd'hui ce sont les avocats, mais demain ce seront peut-être les juges qui seront concernés".
"Pour la première fois, tous les avocats de France suivent le mot d'ordre de grève"
Alors que la grève doit être reconduite en assemblée générale aujourd'hui, Tewfik Bouzenoune estime que les avocats n'ont jamais été aussi déterminés. "Pour la première fois, tous les avocats de France suivent le mot d'ordre de grève précise-t-il. Après avoir expliqué en quoi notre régime de retraite était solidaire, là on démontre en quoi on est dans la grève également solidaire, car il en va aussi de l'avenir de la profession".
Depuis le début de la grève, en signe de protestation, les avocats demandent systématiquement la mise en liberté de leurs clients, au risque de sortir des criminels de prison.
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