À Marseille, "les traminots sont très concernés, très combattifs et en lutte contre cette réforme"
À Marseille, c’est la circulation des bus qui est la plus perturbée : à peine 50 % du trafic. "On a démarré le 5 décembre avec plus de 80% de grévistes et nous sommes encore 60% de grévistes explique Bernard Gargiolo, le secrétaire général de la CGT à la régie des transports métropolitains (RTM), au micro de Lionel Maillet de Sud Radio. Les traminots sont très concernés, très combattifs et en lutte contre cette réforme" affirme-t-il.
Malgré tout, le mouvement n’est pas de très grande ampleur. C’est en tout cas ce qu’annonce la direction de la RTM, avec 80% des métros et 60% des tramways assurés. "Aujourd'hui on ne force pas plus que ça pour mobiliser le personnel RTM, parce que ce sont eux-mêmes qui viennent nous chercher pour savoir l'adresse internet sur laquelle on doit communiquer notre grève constate Cédric Ielpo, secrétaire FO-RTM. Le jeu de la direction, et c'est normal, c'est de minimiser les choses ajoute-t-il, et pour autant, la réalité du terrain est autre".
"C'est dur financièrement, c'est dur moralement"
Ce ne sont parfois que des débrayages de moins d’une heure mais la grève dure depuis 36 jours. Pas simple de tenir reconnaît ce conducteur de bus : "c'est dur financièrement, c'est dur moralement confie-t-il. Certains vont se retrouver avec plus de 8 jours de grèves prélevés directement sur leur salaire. C'est à peu près 1.000 euros précise-t-il, c'est énorme !"
Les grévistes se relaient pour ne pas être trop pénalisés.
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