Que retenir du grand oral de la sécurité auquel ont participé trois candidats à l’élection présidentielle, ainsi que le représentant d’un quatrième ?
Sécurité : "C'est un peu le catalogue de La Redoute"
"Il y a une certaine convergence de vue sur le fait que la sécurité doit être remise au centre du débat et que l’impunité doit cesser, estime Loïc Lecouplier, secrétaire administratif général adjoint du syndicat Alliance-Police Nationale. Cela nous convient au regard de ce que nous dénonçons depuis de nombreuses années. Quant aux diverses propositions, ce sont les élections présidentielles. C’est un peu le catalogue de La Redoute. Chacun y va de ses propositions. Globalement, nous notons qu’il va falloir plus de places de prison, qu’ils vont enfin en construire."
Par ailleurs, regrette-t-il les absents n’ayant pas voulu participer à ce grand oral ? "Bien évidemment, notre secrétaire général l’a regretté. Cela aurait apporté une autre vision, un débat. Cela aurait permis de discuter. La majeure partie d’entre eux ont refusé de venir malgré nos efforts." Jean-Luc Mélenchon n’était pas invité ? "C’était une décision assumée, prise entre nous. À partir du moment où il considère que c’est la police qui génère la délinquance et le désordre, il ne peut y avoir aucune convergence de vue."
Grand oral de la sécurité : @JLMelenchon n'a pas été invité
🗣Loïc Lecouplier, secrétaire administratif général adjoint du syndicat @alliancepolice explique pourquoi : "On ne peut pas s'expliquer avec lui à partir du moment où il considère que la police génère la délinquance !" pic.twitter.com/KGIS8JVvjz
— Sud Radio (@SudRadio) February 3, 2022
"La police fonctionne dans l'urgence"
La vision de la police effectuant son travail change-t-elle ? "Il faut reconnaître que le ministre en place a donné des moyens, juge Loïc Lecouplier. Nous avons des véhicules, le matériel collectif et individuel arrive. Certaines mesures sociales ont été accordées, telle la gratuité des transports. Des engagements ont été pris sur notre retraite si réforme il doit y avoir. Tout cela est positif mais on partait de très loin. On fonctionne dans l’urgence. Il y a un manque de vision à long terme. La police ne se gère pas sur cinq ans."
"Le recrutement de policiers est reparti, constate le secrétaire administratif général adjoint du syndicat Alliance-Police Nationale. Les écoles tournent à plein, on a une formation plus longue, car le même gouvernement l’avait réduit auparavant. Il faut que nos concitoyens et nos gouvernants intègrent que le métier de policier est un métier de passion. Mais beaucoup de collègues ont perdu cette passion. Au fil des années, nous avons été déconsidérés, avec des réformes toutes les dix minutes, sans en analyser le positif et le négatif."
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