Reportage Sud Radio de Mathilde Jullien
Il a mis en 2018 sur un rond point il met son gilet pour la première fois et aujourd'hui François n’a rien perdu de sa flamme jaune, déterminé à faire retentir les mêmes revendications qu’au début:
"Retour aux sources, aux rond-points. Nos revendications, c'est toujours la même chose: la justice sociale et fiscale ! Nous, nous ne nous sommes pas laissé influencer par l'actualité, par la presse, par les masques!" - François, gilet jaune
Depuis les dernières manifestations, la crise covid à fait de nouveaux mécontents… les anti-masques sont attendus… Et même s’ils sont parfois d’accord avec eux, les gilets jaunes comme Sophie Tissier ne veulent pas tomber dans un piège: "Faut pas que ça soit un prétexte pour nous interdire la manif. On a dit aux gens: prenez des masques pour ne pas nuire à la mobilisation, pour afficher des valeurs originelles de gilets jaunes". Justement, anti-masque et gilets jaunes n’ont pas les mêmes valeurs, ce qui les réuni, c’est la défiance du système, analyse Antoine Bristielle de la Fondation Jean Jaurès:
"Ce sont des publics extrêmement différents. Les gilets jaunes, leurs revendication principale était égalitaire, alors que le mouvement des anti-masque est plus marqué à droite. Le point central est la question de la liberté. Cette très grande défiance que les mécontents de la crise sanitaire et les gilets jaunes peuvent avoir, ça peut amener à des rapprochements" - Antoine Bristielle, Fondation Jean Jaurès
Sur les réseaux sociaux, les rendez-vous se multiplient dans les grandes villes de France. À Paris, pour l’heure, trois manifestations ont été interdites par la préfecture.
"Des gilets jaunes de gauche, des anti-masques de droite"
Antoine Bristielle, de la fondation Jean Jaurès, a étudié le profil des anti-masques qui vont grossir les rangs des gilets jaunes - "20% d'entre eux ont participé à des mouvements de gilets jaunes, et 60% disent avoir soutenu le mouvement sans y avoir participé directement"