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Fermeture d'une classe à Marseille suite au coronavirus - "Il va y avoir plein d'autres cas donc on fait quoi ? On les déscolarise jusqu'à la fin de l'année ?"

Après qu'un élève de CM1 a été touché par le coronavirus, une classe de l'école Bensa à Marseille a fermée. Mais seulement une classe. Ce qui n'inquiète pas les parents d'élèves qui enseignent à leurs enfants les gestes simples d'hygiène et ne demandent pas la fermeture totale et provisoire de l'école primaire.

Une seule salle de classe fermée, le reste de l'école ouvert mais pas de paranoïa pour autant.

Un reportage à Marseille de notre reporter de terrain dans les Bouches-du-Rhône, Lionel Maillet.

Le coronavirus ne paralyse pas seulement les événements de masse, mais aussi les écoles. Quelques 150 établissements scolaires sont fermés principalement dans l’Oise et le Morbihan qui sont les deux plus gros foyers d’infection. Il s’agit aussi bien d’écoles, de collèges que de lycées. Près de 40 000 élèves concernés sont concernés au total.

À Marseille, une première école a été touchée avec un élève de CM1 infecté, mais plutôt que de fermer la totalité de l’école la préfecture n’a demandé que la fermeture d’une seule classe, celle du porteur du coronavirus. Dans ce quartier chic d’Endoume, on s’interroge sur l’efficacité d’une telle mesure. Pourquoi ne fermer qu’une classe et pas la totalité de l’école Bensa ?

"Les enfants sont dans la cour toute la journée, ils vont et viennent dans la rue, vont au Théâtre Sylvain (parc limitrophe de l'école Bensa, ndlr). Fermer la classe est peut-être utile pour nettoyer, mais c'est tout." s'indigne cette grand-mère dont les petits-enfants sont élèves à Bensa.

 

Par précaution, les 30 élèves de la classe concernée et leur professeur doivent rester chez eux jusqu’à nouvel ordre. Tous les autres enfants sont accueillis normalement, cette maman a toute même donné quelques recommandations à son fils.

"J'ai recommandé à mon fils de se laver les mains avant et après les repas, après avoir eu un contact, de ne pas se cracher dessus dans les jeux. Si tout le monde respecte, il n'y a pas de crainte."

 

Des parents d'élèves sereins qui ne cèdent pas à la psychose

 

L'enfant de neux ans a passé une journée entière à l’école, avant d’être dépisté mais les parents de ce petit établissement catholique privé d'Endoume dans le 7ème arrondissement, ne s'inquiètent pas plus que cela, au micro de notre reporter Lionel Maillet.

Des parents d'élèves témoignent, à l'image de cette urgentiste au service pédiatrie. "Lors des épidémies de grippe, on ne prend pas toutes ces mesures-là, je ne vois pas pourquoi, là (avec le coronavirus, ndlr), on deviendrait fou ! Il va y avoir plein d'autres cas donc on fait quoi ? On les déscolarise jusqu'à la fin de l'année ? Ça veut dire que nous on s'arrête de travailler jusqu'à la fin de l'année et de l'épidémie ? Dans dix jours, il y aura un nouveau cas, idem dans quinze jours donc pendant deux semaines, on ne les mets plus à l'école ? C'est une mesure de sécurité mais je ne pense pas qu'il faille en faire plus. Ce sont les mêmes symptômes qu'une grippe, il y en a plein qui ont été grippés en novembre-décembre et alors ? Au service pédiatrie, une trentaine d'enfants m'a craché dessus, parmi eux combien avaient le coronavirus ? Il va y avoir plein d'autres cas. Que la France s'arrête de travailler, ce n'est pas possible."

Par ailleurs, trois enseignants ont demandé à faire valoir leur droit de retrait ce qui a été refusé par le rectorat qui indique qu’il n’y a pas de danger grave et imminent.

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