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Faut-il interdire Airbnb dans les centres-ville touristiques ?

Par La Rédaction

Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris, dénonce l’explosion du nombre de logements disponibles à la location sur Airbnb. Demandant l’interdiction de cette pratique dans les quatre premiers arrondissements de la capitale, il entre ainsi en guerre contre la plateforme américaine et souhaite que les législateurs s’emparent de la question. Mais, peut-on vraiment interdire aux propriétaires de louer leurs appartements sur Airbnb ? La chroniqueuse Véronique Jacquier s’interroge dans “L’Info Vérité”, diffusée ce vendredi matin sur Sud Radio.

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« Airbnb n’est plus une économie collaborative pour partager un chez-soi, c’est devenu un business, explique Véronique Jacquier. 300.000 hébergeants en France, c’est beaucoup. Sur un an, le site d’hébergement revendique plus de 8 millions de voyageurs dans notre pays. C’est colossal. Le problème, ce n’est pas la location de votre appartement pour une nuit ou pour un week-end quand vous n’êtes pas là, ce sont les gens qui louent plusieurs appartements qu’ils ont acheté uniquement pour faire du Airbnb. » En effet, ce mode de location génère des nuisances pour les autres habitants du quartier, avec des touristes qui bien souvent font la fête. De plus, la location purement Airbnb change la physionomie de certains centres-ville, comme à Bordeaux, Strasbourg ou Paris, où les étudiants ne parviennent plus à se loger, les studios se faisant rares.

Face à ce constat, que peut-on faire pour endiguer le phénomène ? Il semble en effet difficile d’interdire aux propriétaires de ne plus louer leurs appartements, bien que la ville de Palma de Majorque vienne pourtant de le faire. « D’ailleurs, Barcelone a interdit pendant deux ans la location d’appartements sur Airbnb, avant de trouver un accord avec la société », précise Véronique Jacquier.

En France, l’adjoint à la mairie de Paris, Ian Brossat, cultive la même ambition. Mais une telle décision n’est-elle pas extrême ? La mairie de Berlin, qui a tenté de l’appliquer, s’est ainsi vue déboutée de sa demande en justice, car les Berlinois se sont mobilisés pour défendre leur droit à louer leurs logements sur la plateforme. En France, ils sont nombreux à arrondir leurs fins de mois sur Airbnb, chaque hébergeur gagnant en moyenne 2000 euros par an avant impôts, pour 26 jours de location. De plus, « des emplois de conciergerie se créent », souligne Véronique Jacquier. « Donc, interdire, non, mieux encadré, oui », conclut-elle.

La suite de la chronique est à retrouver ici : Faut-il interdire Airbnb dans les centres-ville touristiques ?

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