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Étudiants sans master : "Je ne sais pas si le gouvernement veut qu'on aille en masse vers Pôle emploi"

Des milliers d’étudiants de licence attendent toujours une place en master. La rentrée universitaire s’est tenue la semaine dernière, mais de nombreux étudiants, partout en France, sont toujours sans affectations. Certains sont contraints d’abandonner les études, d’autres doivent se tourner vers des formations privées. Ces "sans master" se retrouvent dans les disciplines très demandées comme le droit, Staps ou en psycho. Des étudiants qui ont décidé de se mobiliser... Le hashtag #EtudiantSansMaster ne cesse de monter sur les réseaux sociaux. Plusieurs manifestations ont eu lieu, comme à l’Université Paris Nanterre.

précarité
Des étudiants à Rennes - photo d'illustration. [Damien MEYER / AFP)
Reportage Sud Radio de Clément Bargain

 

 

Alors que la rentrée universitaire a commencé la semaine dernière, Fanny n’a toujours pas d’affectation. À 22 ans, impossible pour elle de poursuivre son cursus. "J'ai fait ma licence de psychologie, mais je n'ai pas été prise en master. Chaque fois, c'était des motifs de refus comme 'capacité d'accueil atteinte', ou que je ne correspondais pas aux critères du master." Même situation pour Dorine, qui n’a pas été admise en master malgré une mention bien:

"Je ne sais pas si le gouvernement veut qu'on aille tous en masse vers Pôle emploi ou pas ! Le problème est qu'on a une qualification limitée. Avec une licence, on ne va pas très loin, sauf si c'est une licence professionnelle, ce qui n'est pas notre cas..."

 

Dans quelques jours, ces étudiants ne seront même plus reconnus. Une pression supplémentaire pour Alexandra... "À partir du 30 septembre, je n'ai même plus de numéro étudiant, je ne suis rien. Si j'ai un problème de santé, ma mutuelle ne remboursera plus les frais. On est dans la mouise !"

Les associations étudiantes ne cessent de se mobiliser depuis quelques semaines. "Comment se fait-il qu'après une année catastrophique au cours de laquelle des étudiants ont décroché ou même mis fin à leurs jours, rien ne soit fait pour assurer que  le droit d'étudier s'applique à tout le monde !", s'indigne Victor Mendez, élu Unef. Des étudiants qui attendent des mesures urgentes pour que chacun puisse trouver une place sur les bancs de l’université.

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