Reportage Sud Radio de Clément Bargain
Alors que la rentrée universitaire a commencé la semaine dernière, Fanny n’a toujours pas d’affectation. À 22 ans, impossible pour elle de poursuivre son cursus. "J'ai fait ma licence de psychologie, mais je n'ai pas été prise en master. Chaque fois, c'était des motifs de refus comme 'capacité d'accueil atteinte', ou que je ne correspondais pas aux critères du master." Même situation pour Dorine, qui n’a pas été admise en master malgré une mention bien:
"Je ne sais pas si le gouvernement veut qu'on aille tous en masse vers Pôle emploi ou pas ! Le problème est qu'on a une qualification limitée. Avec une licence, on ne va pas très loin, sauf si c'est une licence professionnelle, ce qui n'est pas notre cas..."
Dans quelques jours, ces étudiants ne seront même plus reconnus. Une pression supplémentaire pour Alexandra... "À partir du 30 septembre, je n'ai même plus de numéro étudiant, je ne suis rien. Si j'ai un problème de santé, ma mutuelle ne remboursera plus les frais. On est dans la mouise !"
Les associations étudiantes ne cessent de se mobiliser depuis quelques semaines. "Comment se fait-il qu'après une année catastrophique au cours de laquelle des étudiants ont décroché ou même mis fin à leurs jours, rien ne soit fait pour assurer que le droit d'étudier s'applique à tout le monde !", s'indigne Victor Mendez, élu Unef. Des étudiants qui attendent des mesures urgentes pour que chacun puisse trouver une place sur les bancs de l’université.