Reportage à Marseille de Lionel Maillet pour Sud Radio
"Les Marseillais se sont exprimés et on dirait que leur vote ne compte pas !"
Parmi les 13.000 voix d’avance pour Michèle Rubirola, ces deux commerçantes marseillaises ne comprennent pas à quoi ont servi leur vote : "les Marseillais se sont exprimés et on dirait que leur vote ne compte pas, c'est incompréhensible ! s'indignent-elles. On a voté pour quelqu'un et au bout du compte ils vont se réunir pour voter peut-être pour quelqu'un d'autre".
Tout cela découle de la loi PLM : ce sont les conseillers municipaux qui élisent le maire. Il en faut 51 pour avoir la majorité absolue. Personne ne l’ayant obtenue, gauche et droite doivent donc faire des alliances pour gouverner. "Ils magouillent, ils s'arrangent estime un Marseillais. Normalement, la démocratie, c'est celui qui a le plus de voix qui l'a emporté. C'est pas tout à fait normal mais ça fait 40 ans que c'est comme ça ! Un coup c'est pour la droite, un coup c'est pour la gauche !"
"Les institutions font que ceux qui sont élus ont rarement des majorités absolues"
À droite, on ne veut pas remettre le système en cause car Les Républicains peuvent encore gagner : "les institutions font que ceux qui sont élus ont rarement des majorités absolues, donc ce n'est pas choquant d'essayer de faire des coalitions au niveau municipal".
Samedi 4 juillet, l’élection se fera au maximum en trois tours. Si le futur maire n’a pas la majorité absolue, il devra gouverner avec une majorité relative.
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