Les enseignants constatent des faits qui relèvent de l’endoctrinement, comme des élèves qui refusent d’avoir cours dans des classes où le mobilier est rouge, parce que c’est une couleur interdite par le Coran. D’autres se bouchent les oreilles quand l’instituteur met de la musique... Ces dérives sont désormais pointées chez des enfants de plus en plus jeunes : des enfants de 5 ans ne veulent pas lire Les 3 petits cochons !
390 signalements par jour
On estime à 65.000 le nombre d’enfants allant à la mosquée apprendre l’arabe et recevoir un enseignement religieux. Ce que leur apprend l’imam n’est pas souvent compatible avec l’apprentissage de la laïcité à l’école... Les autres dérives communautaires pointées par une note des Renseignements Généraux tout juste dévoilée ne sont pas nouvelles. Le ministre Jean-Michel Blanquer a mis en place dès son arrivée une cellule d’écoute pour les enseignants qui ne savent plus comment gérer les dérives communautaires liées à l’islam. Depuis, le parole des profs se libère, et plus de 390 signalements sont enregistrés par jour.
Alors, faut-il s’attaquer aux enseignements délivrés dans les mosquées, mettre sous surveillance les imams ? En 2002, déjà, des enseignants avaient co signé l'ouvrage Les territoires perdus de la République pour alerter les consciences. Mais le constat et la fermeté ne suffisent plus, car on ne peut pas lutter contre le communautarisme à l’école sans combattre celui qui s’est installé à l’extérieur de l'école.
Pour Bernard Ravet, ancien principal de collège à Marseille, et auteur du livre Principal de collège ou imam de la république ?, "on est sorti de l’omerta, le ministre prend les faits pour ce qu’ils sont. La hotline mise en place me semble une façon d’éviter que des recteurs cachent une certaine réalité. La parole s’est libérée, et le constat est alarmant. Ce n’est pas l’éducation qui pourra régler cela, car nous sommes en face d’un problème de société grave. Nous avons une jeunesse en danger, il faut que les structures légales puissent permettre de les protéger. Les parlementaires doivent se saisir de cette note des Renseignements Généraux. Il faut s’attaquer au problème de l’endoctrinement précoce et se donner les moyens de lutter contre."
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