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Éric Diard : "il y a des détenus de droit commun qui se font radicaliser en prison"

Le député Éric Diard vient de co-écrire, avec Henri Vernet, le livre “La radicalisation des services publics" (Éditions JC Lattès). Il estime que les détenus les plus dangereux dans les prisons n'ont pas été inquiétés.

Éric Diard, député LR des Bouches-du-Rhône, est co-auteur, avec Henri Vernet, du livre “La radicalisation des services publics" (Éditions JC Lattès). © AFP

Éric Diard était l'invité d'Arthur de Laborde le 21 août 2020 dans "Sud Radio Midi", à retrouver du lundi au vendredi à 12h10.

 

"Certains services publics sont gangrénés par la radicalisation"

"Aucun service public n’est épargné, mais face à la montée du communautarisme, de la radicalisation, certains services publics adaptent leur riposte et s’adaptent mieux que d’autres. L’année dernière, j’avais fait un rapport parlementaire avec un député LREM, Éric Pouillat, où nous avions fait 35 propositions. J’ai souhaité travailler cette fois-ci avec un journaliste du Parisien, Henri Vernet, un chroniqueur politique toujours objectif.

Un rapport, c’est quelque chose de clinique. Là on a fait l’enquête. On a réinterrogé les interlocuteurs, on en a vu d’autres aussi pour voir où on en était, ce qu’il fallait faire dans ces services publics, qui sont parfois gangrenés par cette radicalisation", a raconté Éric Diard.

"Les détenus les plus dangereux, ce sont ceux qui se font radicaliser en prison"

Quid de la radicalisation en prison ? "C’est historique, la radicalisation dans les prisons. Entre 1995 et 1998 il y a eu dans les prisons parisiennes entre 450 et 500 détenus liés à l’organisation terroriste algérienne le GIA. Cela a été un véritable incubateur. Après, aujourd’hui dans les prisons françaises vous avez bien sûr des terroristes, mais vous avez aussi des individus qui se sont radicalisés en prison. Malheureusement, il y a des détenus de droit commun (vols, stupéfiants) qui ressortent complètement radicalisés.

Lorsque j’avais fait le rapport, l’administration pénitentiaire avait décidé d’évaluer la radicalisation des détenus. Il fallait évaluer la radicalisation des terroristes, qui étaient à peu près 500, ce qui était facile. Et puis, il y a les détenus de droit commun radicalisés – là on n’a pas le chiffre car certains pratiquent la dissimulation, mais il serait entre 1.000 et 1.700. L’administration pénitentiaire a évalué pendant deux ans la radicalisation des terroristes, alors que pour moi la priorité, c’étaient ces détenus de droit commun radicalisés en prison. Car ce sont ces détenus-là mélangés aux autres détenus qui font du prosélytisme religieux et arrivent parfois à faire basculer d’autres détenus dans la radicalisation", a déclaré Éric Diard.

 

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