Sur le parking de ce supermarché de Langon, c’est à peine une voiture sur dix qui arbore son gilet jaune sur le tableau de bord.
Mais c’est sans compter sur ceux qui ne l’ont pas encore mis et qui ne vont pas tarder à le faire.
Car dans l’ensemble, le mouvement est très largement soutenu.
"Il n’y a pas de souci, le gilet jaune, on va le mettre. Je vais le mettre sur moi aussi ! Parce que moi, je touche 487 euros par mois. Je suis au RSA. Je suis obligée de payer l’essence et c’est inadmissible."
"L’essence est beaucoup trop chère. On ne paye que des taxes, des taxes sur les taxes… Ras-le-bol. Tout augmente, sauf nos retraites !"
"Tous ceux qui vont travailler, comment ils font ? Comment ils font les pauvres gens, quand ils ont deux voitures et qu’il faut faire deux pleins ? C’est une honte !"
"Ras-le-bol, je crois que c’est général."
À Langon, les Gilets Jaunes appellent à des blocages le 17 novembre prochain dès 7h du matin autour du Leclerc et probablement au péage de l’A62.
John a créé un groupe sur Facebook : "L'objectif, c’est de tout bloquer, que M. Macron lâche prise au bout d’un moment. Tout ce qui est dépôt de carburant, station-service, les grands magasins, les autoroutes, l’affrètement de poids lourds… Avec tout ce qu’on pourra, poids lourds, camping-car, véhicules. S’il faut aller jusqu’à des bulldozers, on le fera."
L’événement s’organise, mais il est encore difficile de prévoir l’ampleur qu’il pourrait prendre.
Un reportage de Christophe Bernard pour Sud Radio