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En cette "Journée mondiale des réfugiés", Médecins du monde alerte sur le sort des exilés

Par Mathieu D'Hondt

À l'occasion de la "Journée mondiale des réfugiés", Médecins du monde et le Centre Primo Levi tirent la sonnette d'alarme sur la souffrance des exilés.

Médecins du monde alerte sur la souffrance des exilés, à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés

Ce mercredi marque la "Journée Mondiale des Réfugiés", destinée à sensibiliser l'opinion à la cause des exilés. Pour l'occasion, l'association Médecins du Monde et le Centre Primo Levi publient un rapport sur la souffrance psychique des migrants, considérée comme une urgence de santé publique. 

"Une détresse très forte (...) parfois des tendances suicidaires"

Comme chaque année depuis maintenant 17 ans, le 20 juin coïncide avec "La Journée Mondiale des Réfugiés" et aujourd'hui, plus que jamais, cette journée fait écho à l'actualité alors que l'Europe vient de connaître une série de polémiques liées à l'imbroglio autour de l'Aquarius, ce navire humanitaire, d'abord refoulé par les ports italiens, qui a finalement accosté en Espagne avec plus de 600 migrants à son bord. Les témoignages des personnels travaillant pour l'ONG, qui affrète le bateau, sont tous unanimes : les personnes sauvées des eaux se trouvaient dans un état d'angoisse et d'épuisement alarmant. Cette souffrance psychique des réfugiés, c'est justement ce dont il est question dans le dernier rapport publié par Médecins du monde, en collaboration avec le Centre Primo Levi, qui aide les personnes exilées ayant subi des violences politiques et autres tortures dans leur pays d'origine.

Si l'on en croit les conclusions de ce rapport, 60 % des migrants ayant trouvé refuge en France souffrent de syndrome post-traumatique. Une souffrance que Louis Barda (Coordinateur Général de Médecins du monde) a pu constater sur le terrain. Nous l'avons rencontré. "Quand on se rend compte que l'on est de nouveau face à un mur, que tout ça est un cycle sans fin et que l'on risque potentiellement d'être renvoyé là d'où l'on vient, c'est évidemment une détresse très forte", nous confirme-t-il en effet. Un désespoir auquel s'ajoute fatalement le traumatisme lié au déracinement et à la fuite du pays d'origine. Des situations qui peuvent conduire à des conséquences dramatiques prévient M. Barda. "Il y a parfois des tendances suicidaires (...) des gens qui craquent littéralement", affirme ainsi l'intéressé. 

Devant l'urgence, Médecins du Monde et le Centre Primo Levi font part de leurs préoccupations et demandent donc à ce que l'accès aux soins soit simplifié pour les migrants, y compris pour ceux n'ayant pas toutes les pièces justificatives requises.

Propos recueillis par Élodie Rabelle

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