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Éducation nationale - Annonces de Macron : "On ne fait pas de la lutte contre le décrochage de manière improvisée"

Une grève dans l'Éducation nationale est prévue le 23 septembre 2021 pour de meilleures conditions de travail. Reportage de Lionel Maillet.

Pour les enseignants de Marseille, les annonces d’Emmanuel Macron ne sont que des effets d’annonces, car aucun moyen supplémentaire ne sera débloqué. © AFP

Un appel à la grève pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail est lancé dans l’Éducation nationale pour ce jeudi 23 septembre 2021. Mais à Marseille, elle se mêle à la grogne concernant les annonces d’Emmanuel Macron, jugées simples effets d’annonces si aucun budget supplémentaire n’est débloqué.

 

 

Éducation nationale : "Tout ça se fait sur des heures supplémentaires, en plus du service qu’assurent déjà les enseignants"

Parmi les annonces que le président de la République a faites à Marseille, il y a la création de micro-lycées et micro-collèges pour les élèves décrocheurs. Mais ça existe déjà, par exemple sous la forme d’une classe d’une quinzaine d’élèves au sein du lycée Diderot. Frédéric Fournier y enseigne : "ce qui est dommage, ce qui est regrettable, c’est que tout ça se fait sur des heures supplémentaires, en plus du service qu’assurent déjà les enseignants au sein de l’établissement".
"De fait, ce n’est pas forcément évident de trouver des enseignants, parce que ça se rajoute."

 

Annonces d’Emmanuel Macron : "c’est des effets d’annonces"

Marion Chopinet, secrétaire académique du SNES-FSU, croit savoir que pour les 10 micro-collèges et 10 micro-lycées annoncés par Emmanuel Macron, pas de moyens supplémentaires ne seront disponibles. Pour elle, "c’est des effets d’annonces et c’est un peu comme tout ce qui est proposé par Blanquer et Macron. C’est-à-dire que systématiquement, on détruit des postes, on ferme des classes".
"Derrière, on fait semblant de compenser avec des moyens précaires, des heures supplémentaires qui vont surcharger des personnels qui sont déjà à bout."

 

"On ne fait pas de la lutte contre le décrochage de manière improvisée"

Caroline Chevré, également au SNES, dénonce une organisation des nouvelles structures qui avance sans concertation, alors qu’elles devraient voir le jour à la rentrée 2022. La création de ces structures "suppose qu’on ait des garanties en matière d’équipement, et il faut aussi s’assurer d’équipes disponibles, volontaires, qui aient le temps de se former parce qu’on ne fait pas de la lutte contre le décrochage de manière improvisée".

 

 

Les enseignants prévoient de manifester à Marseille en milieu de matinée, jeudi 23 septembre 2021.

 

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