Pour en parler, Lysiane Gervais, secrétaire nationale du SNPDEN, le Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale, était l'invitée de Patrick Roger le 7 février 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.
"Ces épreuves sont trop précoces dans l’année"
"Les E3C sont un agrégat de mécontentement. Les professeurs estiment pour la plupart que ces épreuves sont trop précoces dans l’année. Cela fait seulement 5 mois que les cours ont commencé. On a eu les informations juste au dernier moment.
Ces E3C ont une forme hybride, comme l’a d’ailleurs dit Pierre Mathiot, qui préside le comité de suivi de la réforme. Ce n’est pas le bac. C’est du contrôle continu, mais ça compte quand même pour le bac. Mais pour 1,66% de la note finale du bac. C’est une réforme qui ne pose pas vraiment son nom et qui pose beaucoup de questions à tout le monde", a déclaré Lysiane Gervais.
"Une charge de travail très lourde"
"Même si on arrive à faire passer les épreuves, ça a été perturbé dans beaucoup d’établissements. Et selon les territoires, cela a été très variable. L’académie de Bordeaux a été relativement touchée. C’est souvent des blocages de portes le matin pour empêcher les élèves de rentrer, qui sont orchestrés par les enseignants mais aussi beaucoup d’autres personnes qu’on ne connaît pas. Et puis aussi par les élèves, qui sont invités à être là.
Les épreuves en elles-mêmes sont très lourdes puisqu’elles nous obligent à faire un mini-bac en début d’année. Lorsqu’on fait le bac en juin, les élèves ne sont plus là, on peut organiser ça sereinement. Tandis que là on est dans un fonctionnement normal d’établissement. Et on a en plus à faire des convocations pour les élèves, des convocations pour les professeurs pour corriger, scanner… Il y a une charge de travail très lourde", a expliqué Lysiane Gervais.
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