Une dose de glyphosate 8 fois supérieure à ce qui est admissible dans l'eau potable
Certains se croyaient au vert, en Haute-Ariège, comme cette jeune architecte de 28 ans et pourtant, ses résultats d'analyse d'urine sont formels : "J'ai 0,38 nanogrammes par millilitre dans les urines. Un peu soulagée d'être dans les moyennes basses, même si c'est déjà 8 fois supérieur à ce qui est admissible dans l'eau potable." raconte-t-elle à Christine Bouillot, de Sud Radio.
Lundi 15 octobre prochain, ils seront une soixantaine à aller porter plainte pour mise en danger de la vie d'autrui, contre les fabricants et responsables sanitaires. Ce sera le début de la "campagne glyphosate", imaginée par des faucheurs volontaires. "Les gens adhèrent vraiment à cette campagne car on leur donne l'occasion de pouvoir agir, en donnant son urine et en donnant un résultat qui va alimenter la campagne. Pour eux c'est fondamental et en plus, ils portent plainte" explique l'un d'entre eux au micro de Christine Bouillot.
Les prélèvements d'urine sont effectués sous contrôle d'huissier
C'est une procédure inédite qui se met en place depuis le département de montagne au coeur des Pyrénées. Et dans cette bataille, rien n'est laissé au hasard, puisque tous les prélèvements sont effectués sous contrôle d'huissier. "Dès le départ, les huissiers sont là, ils vérifient que les fioles sont bien emballées dans leur emballage d'origine. Les gens se présentent en sous-vêtements ou en maillot de bain devant eux pout aller faire leur prélèvement d'urine. Ils récupèrent les fioles et c'est eux qui les expédient au laboratoire. À aucun moment les fioles sont hors de leur portée et de leurs yeux."
Ce mouvement parti de l'Ariège est en train de gagner toute la France, l'objectif est de déposer une centaine de plaintes tous les mois.
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