Pour commencer, le Dr Daniel Cosculluela veut revenir sur "les propos absurdes de ce monsieur que l’on appelle Véran et qui est ministre de la santé". "Lors d’une précédente émission à laquelle je participais" sur Sud Radio, "j’avais qualifié, inconsidérément sans doute, M. Véran de psychotique. Aujourd’hui, en l’écoutant dire ce que vous avez relaté, je dirais en fait que sa psychose est devenue déficitaire et qu’il est plus taré que psychotique", juge le médecin psychiatre.
"La deuxième chose effectivement, nous avons pénétré en absurdie depuis deux ans et les conséquences de cette absurdie sont bien plus dramatiques qu’on ne le pressent", explique le Dr Daniel Cosculluela. "Je vais essayer de vous relater ce que me disent les patients dans différents domaines. Ces domaines caractérisent la vie quotidienne. La toute première chose dont j’ai entendu parler ce sont bien entendu les fêtes de Noël, durant lesquelles tout un tas de rencontres n’ont pas pu avoir lieu. Les uns étaient vaccinés, les autres ne l’étaient pas et la peur régnait".
"Cette peur s'est saisie de tout le monde"
Pour le Dr Daniel Cosculluela, "la peur empêchait les uns de recevoir les autres et les autres d’accéder aux uns". "J’ai entendu également des choses dramatiques, à savoir que devant la porte de l’appartement où l’on devait aller, on demandait de se faire tester. Donc on se testait et quand on n’était pas négatif, on était écartés ou mis à distance ou rejetés", explique le psychiatre.
Le pire, selon l’anthropologue, "les gens racontent cela non pas avec une réaction énergique, mais le racontent comme s’il s’agissait de quelque chose de naturel et de légitime". "Cette peur qui s’est saisie de tout le monde, et qui repose en fait sur le doute que l’on a instillé chez tous les gens, ne permet plus d’envisager le futur. J’ai aussi entendu de nombreux patients me dire, parce qu’ils sont seuls ou seules, sur des sites de rencontres, me dire combien c’était difficile aujourd’hui de rencontrer des gens. Effectivement, on ne sait pas si les autres sont vaccinés. On ne sait pas s’ils sont positifs ou négatifs. On ne sait pas ce qu’il va advenir si jamais on les rencontre. Où va-t-on les rencontrer ? Si on les reçoit chez soi, c’est dangereux vous vous imaginez bien", explique le médecin psychiatre.
Les enfants vont développer "une vision systématique et péjorative de l'avenir"
"Cette peur du futur est un peu particulière. Il y a deux niveaux. Le premier niveau, c’est celui qui concerne les adultes, parce qu’ils sont incertains de leur avenir dans tous les domaines possibles et imaginables", explique le Dr Daniel Cosculluela. "Il y a ce que leur raconte les médias et les politiques naturellement. Il y a cette espèce de double pandémie médiatique et la pandémie politique qui les rend totalement indécis quant à l’activité professionnelle qui va être la leur demain. Il n’y a pas très longtemps, un patient me dit qu’il voulait avoir des places d’avion pour aller à Naples, il n’en trouvait pas et n’arrivait pas à s’enregistrer. C’était l’incertitude quant à l’avenir et c’était le doute sur ce qu’il allait être possible de faire dans les différents domaines".
"Il y a également un doute sur ce que l’on peut offrir aux uns et aux autres. C’est le deuxième point qui me semble important. Je vais employer la notion d’épigénétique. C’est que les adultes ont déjà vécu un certain nombre de choses et peuvent les assimiler plus aisément en termes de morosité. Mais ils vont le transmettre à leur enfant sur un autre modèle, qui lui va être ancré très profondément dans leur cerveau, et va développer une vision systématique et péjorative de l’avenir".
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