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Didier Gailhaguet : "je suis certain de ne pas avoir commis de faute"

Des voix se lèvent réclamant la démission de Didier Gailhaguet, Président de la Fédération des sports de glace, après les révélations de la patineuse Sarah Abitbol comme quoi son entraîneur l'avait violée lorsqu'elle était âgée de 15 ans.

Didier Gailhaguet, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, à 8h10, dans "C'est à la une".

Invité de Sud Radio le 6 février 2020 dans l’émission "C’est à la une", Didier Gailhaguet s'est défendu d'avoir couvert Gilles Beyer et a estimé qu'à ce stade, il ne lui appartient pas démissionner.

 

Après avis des ministres des Sports et de l'Éducation nationale, dans les années 2000, Gilles Beyer avait été réintégré

Didier Gailhaguet a d’abord raconté les actions qu’il avait entreprises à l’encontre de Gilles Beyer lorsque les premières suspicions sont apparues. "En 2000 il y a eu une Inspection générale, qui a conclu que Monsieur Beyer ne devait plus encadrer de mineurs. Parallèlement à ça, une enquête de police l’a blanchi totalement de faits avec d’autres gamines. À partir de là nous avons renvoyé, avec le directeur technique national de l’époque, son contrat de préparation olympique à Madame la ministre. Madame la Ministre l’a adressé à l’Éducation nationale, qui lui a répondu qu’il serait mieux si elle le renvoyait tout simplement. La ministre des Sports l’a donc renvoyé à la fédération. Gilles Beyer a donc été réintégré.

 

 

Il a ensuite été placé dans un collège, où il n’aura jamais exercé. Il est ensuite rentré dans son club d’origine, et je l’ai retrouvé à ce moment-là en train d’entraîner. Je lui ai dit : 'tu ne peux pas faire ça, il faut que tu passes à autre chose'. À ce moment-là il m’a répondu tout simplement : ‘mais j’ai la carte professionnelle du ministère, je peux entraîner’. J’ai alors rencontré le président de ce club et lui ai conseillé de donner à Gilles Beyer un emploi administratif, qu’il a d’ailleurs conservé jusqu’à maintenant."

"J'ai commis des erreurs, mais pas de faute"

"Jusqu’à il y a une semaine je n’étais pas au courant des viols présumés. Nous sommes 11 ans après, pendant ce temps il ne s’est strictement rien produit. Il n’a pas de casier judiciaire, il n’y a pas de plaintes déposées contre lui, il est blanchi de l’enquête de police… Si j’avais su à ce moment-là qu’il avait pu commettre un viol, vous pensez que je l’aurais mis chef de délégation ?

C’est la première fois que je vois qu’on désigne un coupable, et puis on mène une enquête. Généralement, je pense que cela devrait être dans l’autre sens. J’ai commis des erreurs certes, je ne suis pas un homme parfait. Mais je suis certain de ne pas avoir commis de faute. J’ai l’impression d’être stigmatisé, je trouve cela totalement anormal. Je n’ai pas l’intention de démissionner. Je suivrai de près le rapport de l’Inspection générale, et d’après ses conclusions, je prendrai une décision", a déclaré Didier Gailhaguet.

 

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