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Deuxième vague : faut-il renforcer les contrôles sanitaires dans les aéroports ?

Aymeric, touriste français à Naples, Rodolphe Robert, secrétaire général de la CGT de l’aéroport Toulouse-Blagnac et le Dr Pierre-Jean Ternamian, président de l’URPS, l’Union régionale des professionnels de santé Auvergne Rhône-Alpes, étaient les invités du débat du jour sur l’antenne de Sud Radio le 22 juillet.

Alors que l’on craint une deuxième vague de Covid-19, le constat dans les aéroports est affligeant, entre absence de contrôle à l’arrivée ou au départ, ou bien contrôles uniquement sur la base du volontariat.

 

Des contrôles sur la base du volontariat

Aymeric, un touriste français venant juste de quitter Paris pour rejoindre Rome puis Naples, témoigne : "Il n’y a eu aucun contrôle quand je suis arrivé à l’aéroport, au delà du rappel des gestes barrières, plutôt simples à respecter car il n’y a pas beaucoup de monde. Le seul contrôle a été la température, seulement au moment de rentrer dans l’avion. Pour rentrer en Italie, il faut remplir un document avec numéro de téléphone, adresse de séjour et contact, recueillis par la compagnie aérienne. En revanche, j’ai donné beaucoup d’informations, mais n’en ai reçu aucune…"

Quels sont les tests réalisés à l’arrivée à Toulouse-Blagnac des vols commerciaux en provenance d’Algérie et de Turquie ? "C’est sur la base du volontariat, explique Rodolphe Robert, secrétaire général de la CGT de l’aéroport. Sur les derniers vols, quatre personnes les ont faits. Si vous allez dans un pays pour quinze jours de vacances, si on ne vous met pas le dépistage obligatoire, vous n’allez pas risquer de vous faire mettre en quarantaine. Si on ne rend pas les tests obligatoires pour les personnes qui arrivent sur notre territoire, européens ou hors de l’union, comment dire à nos citoyens de faire attention ?"

 

Une omerta totale

"Je comprends que les gens demandent plus de contrôles dans les aéroports, estime le Dr Pierre-Jean Ternamian, président de l’URPS, l’Union régionale des professionnels de santé Auvergne Rhône-Alpes. C’est le bon sens qui parle, à partir du moment où il y a un risque." Comment cela se passe-t-il du côté de Lyon St Exupéry, qui accueille le premier centre de dépistage pour réaliser un test nasal gratuit ? "Sur la base du volontariat, cela ne sert strictement à rien. Vous avez fait un vol longue distance, vous arrivez à l’aéroport avec en général un seul poste ouvert à la police aux frontières. Ensuite après la fatigue de vol, vous allez faire la queue à un centre de dépistage ? Sur la base du volontariat, cela ne marchera pas."

Des vols de rapatriement sanitaire ont également eu lieu courant juin : ils n’ont fait l’objet d'aucun contrôle. Comment l’expliquer ? "C’est un refus clair de prendre ses responsabilités, politiquement, de ne pas contrôler. Ces vols de rapatriement sanitaire sont ciblés, tracés, connus. Il y en a eu cinq entre le 16 et le 22 juin, qui n’ont fait l’objet d’aucune consigne de sécurité à bord. Ils se sont posés à Lyon et Paris, sans aucun contrôle à la descente. Des passagers arrivent alors qu’ils sont positifs et le savent, et il n’y a aucun contrôle à l’aéroport ! C’est une omerta totale, nous n’avons eu l’information que début juillet."

 

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