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Deuxième vague de Covid-19 : "Nous avons déjà un certain nombre de patients décédés"

Bruno Mégarbane, médecin-réanimateur, chef de service à l'hôpital Lariboisière, était l’invité de Patrick Roger le 28 septembre dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

Faut-il prendre des mesures radicales pour éviter une deuxième vague ? Dans une tribune publiée dans le Journal du Dimanche, un collectif de médecins a lancé un appel afin que nous soyons tous plus vigilants individuellement dans l’application des mesures barrières.

 

Le danger des rassemblements entre amis

"Malgré les mesures déjà instaurées, l’ensemble des informations pédagogiques données à la population, on voit que le nombre de contaminations continue à progresser. L’application des mesures n’est pas optimale", confirme Bruno Mégarbane, médecin-réanimateur, chef de service à l'hôpital Lariboisière.

"On se force tous à mettre le masque dans la rue, au travail, au supermarché. Mais beaucoup d’entre nous rentrent le soir chez eux, organisent des rassemblements amicaux ou familiaux et, en confiance, enlèvent le masque, réduisent les distances, car ils se sentent protégés. Or, la difficulté vient du fait que les porteurs du virus soient asymptomatiques. À ce moment-là , vous risquez de diffuser le virus à des personnes plus fragiles, qui risquent de faire des formes graves."

 

Même un masque sortant de sa poche est utile

Faut-il du coup également garder le masque chez soi ? "Dans la mesure du possible, mieux vaut reporter ces réunions entre amis, si ce n’est pas indispensable, estime le médecin-réanimateur. Si c’est nécessaire, il faut simplement garder les distances, s’asseoir à un mètre. Si ce n’est pas possible, notamment en présence de personnes plus âgées, il faut mettre le masque." Est-ce dangereux de porter un masque qui sort de sa poche ? "Dangereux, non, précise le chef de service à l'hôpital Lariboisière. Bien sûr, je ne recommande pas de garder le même masque pendant plusieurs jours. Néanmoins, en principe, le but étant d’empêcher les contaminations, mieux vaut mettre un masque qui sort de sa poche que de ne rien mettre et de diffuser le virus aux autres !"

Quelle est la situation actuelle dans son service de réanimation ? La situation est-elle moins critique que durant la vague de printemps ? "Effectivement, aujourd’hui, les patients qui présentent des formes plus sévères commencent à arriver. Si on prend la totalité, c’est vrai que l’on a l'impression d’une sévérité relativement moindre. Un certain nombre n’ont pas besoin d'être intubés et mis sous respirateur artificiel. Mais il y a aussi des patients tout aussi sévères que lors de la première crise épidémique. Nous avons déjà un certain nombre de patients décédés des suites de la pneumonie Covid. La prise en charge globale s’est améliorée, le risque de décès s’est atténué, mais il persiste. On ne peut pas dire que c’est une pathologie bénigne, quand on présente une pneumonie nécessitant une admission à l’hôpital et la mise sous oxygène."

 

Cliquez ici pour écouter "C'est à la une" avec Patrick Roger

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