Pas d’autre choix pour éviter la rue à leur famille
Elle se fait appeler Mélanie, dit appartenir à un collectif, sans en donner le nom, sans lien avec aucun réseau habituel d’associations d’aide au logement sur Toulouse. Mais compte tenu de l’émotion provoquée par l’occupation de cette maison, la jeune femme accepte d’expliquer ses motivations au micro de Christine Bouillot, de Sud Radio : "Oui, il y a des propriétaires, mais ce ne sont pas des logements d’habitation, ce ne sont pas des domiciles principaux. On ne s’attaque pas aux personnes. On est vraiment là pour essayer de faire un trait d’union entre le manque de moyens accordés à ces situations d’urgence et l’urgence de ces familles là.".
Trois familles avec des enfants occuperaient la maison du retraité. Parmi elle, Rosa, arrivée d’Espagne en 2006 et poussée par la crise. Désormais sans ressources ni solution d’hébergement pour sa fille de 5 ans, la jeune femme reconnaît qu’elle n’a pas le choix pour éviter la rue à son enfant. "Quand j’ai expliqué à l’assistante sociale ma situation, que ma petite sera dans la rue, qu’elle n’a que 5 ans, la réponse était : ‘désolée on ne peut rien faire’. C’est pour ça qu’on a fini ici." explique-t-elle à Christine Bouillot. "Au centre ville, on voit des bébés qui dorment dans des tentes, dans la rue. En Espagne, il y a la crise mais on ne voit pas les gens dans la rue."
Une procédure en référé est en cours pour tenter de récupérer la maison
Les squatteurs de la maison de ce retraité toulousain parti en maison de repos sont allés jusqu’à mettre leur nom sur la boîte aux lettres et installer des cadenas sur les portes, en totale illégalité. Une procédure en référé a été lancée par la famille du propriétaire pour récupérer la maison. À Toulouse, selon l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), il y aurait 25.000 logements vacants.
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