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Des contrats d'apprentissage plus nombreux, mais des difficultés qui persistent

Par La Rédaction

Le nombre d'apprentis a progressé, en France, en 2016, mais ce chiffre cache des difficultés toujours bien présentes auxquelles le gouvernement devra remédier.

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288 700 contrats d'apprentissage signés en 2016. Ce chiffre, qui sera officialisé dans la matinée, a de quoi redonner le sourire à Édouard Philippe, puisqu'il est en augmentation de près de 2 % par rapport à 2015.

C'est l'industrie qui embauche le plus d'apprentis et, après sept années de baisse, le nombre de contrats ne diminue plus mais se stabilise dans la construction. Les apprentis détenteurs du baccalauréat sont de plus en plus nombreux. Un sur deux détient le fameux sésame. Preuve que l'apprentissage ne s'adresse plus uniquement aux jeunes en situation d'échec scolaire.

Pourtant, tout n'est pas rose dans le tableau de l'apprentissage. La France reste à la traîne par rapport à l'Allemagne. Mais ce qui est  plus préoccupant, c'est que le nombre de jeunes qui quittent l'apprentissage dans les deux ou trois premiers mois de leur contrat reste élevé. Ainsi, 38 % des moins de 18 ans jettent l'éponge bien avant l'heure, se retrouvant ainsi dans la nature, livrés à eux-mêmes.

La restauration et l'hôtellerie sont les plus touchés par ce phénomène. Des métiers difficiles, avec des horaires contraignants, qui n'attirent plus les jeunes. Selon certains responsables de centres de formation des apprentis en France, un million de jeunes ne sont ainsi pas formés.

Que peut faire le gouvernement pour inverser la vapeur ? D'abord, il y a trop de contrats d'apprentissage différents. C'est une véritable usine à gaz. Il en faut un seul, pour simplifier les choses. Ensuite, il faut identifier les secteurs en tension région par région. Un exemple, en PACA, il n'y a pratiquement aucun contrat d'apprentissage sur le tourisme, alors que c'est l'un des secteurs les plus porteurs pour l'économie locale.

Ensuite, il faut réduire le coût des apprentis. Plus de 2000 euros en moyenne par mois aujourd'hui, ce qui n'est pas très attrayant financièrement. Enfin, et c'est la promesse d'Emmanuel Macron, il faut arrêter de prélever 80 millions d'euros par an sur les entreprises pour financer les syndicats au titre de la formation et de l'apprentissage. Cet argent ne sert pas les entreprises, ni les apprentis, mais ne sert qu'à engraisser les partenaires sociaux.

On nous cache tout, on nous dit rien, la chronique de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger

 

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