single.php

"Depuis plus de 10 ans, les anti-ours boycottent toutes les concertations"

Par Jérémy Jeantet

Sabine Matraire, vice-présidente de l'association Férus, pour la conservation de l'ours, du loup et du lynx, était l'invitée du Grand Matin Sud Radio.

Manifestation, ce lundi matin à Pau, des militants anti-ours, qui protestent contre la décision annoncée par Nicolas Hulot de réintroduire, à l'automne prochain, deux ours dans le Béarn.

Invitée du Grand Matin Sud Radio, Sabine Matraire, vice-présidente de l'association Férus, pour la conservation de l'ours, du loup et du lynx, dénonce les postures idéologiques sur la question : "La concertation à lieu, régulièrement, depuis 10 ans. Et depuis 10 ans, ils boycottent toutes ces consultations et, après, ils se plaignent qu'elles n'ont pas lieu. On peut penser que s'ils refusent de participer aux concertations, c'est qu'ils n'ont rien à dire et, après, il ne leur reste que la solution d'une opposition simpliste."

"Ça fait plus de 20 ans que l'ours est revenu dans les Pyrénées centrales, a ajouté Sabine Matraire. Quand on a des moyens de protections, ça fonctionne, c'est une question de volonté. Il y a un sondage qui est sorti début mars qui dit que 84 % de la population française est favorable au maintien de la population d'ours dans les Pyrénées (...) En France, il n'y a pas que le monde pastoral. Et dans les sites où vont être lâchés les ours, il n'y a pas que le monde pastoral."

Pour elle, il y a "une exaspération qui monte contre le monde pastoral" : "Les commerçants, qui n'ont jamais eu de subventions, qui triment à payer leurs charges, notamment du RSI, se rendent compte combien les agriculteurs, qui râlent sans arrêt, touchent de subventions."

"Il y a un travail à mener et la concertation est faite pour ça, a-t-elle poursuivi. Je pense que ça fait plus de 40 ans que les associations de protection de l'ours sont aux côtés du monde pastoral, pour trouver des solutions, pour améliorer la cohabitation, pour indemniser les dégâts, restaurer les cabanes d'estives, financer les salaires des bergers, les clôtures, des chiens de protections, des moyens de transport et de communication. Si une partie a vraiment fait des pas en avant pour aider la profession, c'est bien les associations de protection de l'ours. Mais aujourd'hui, on a en face de nous, surtout, des postures de représentants de syndicats agricoles, qui veulent faire croire que la cohabitation est impossible. Or, quand vous allez sur le terrain, vous vous rendez compte qu'elle est possible."

Écoutez l'interview de Sabine Matraire, invitée du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

L'info en continu
22H
21H
20H
19H
18H
17H
16H
Revenir
au direct

À Suivre
/