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Covid-19 : "Il y aura un tri qui sera fait des patients"

Les soignants se préparent à une possible dégradation de la situation en réanimation, ce qui pourrait entraîner un tri dans les hôpitaux. Reportage de Clément Bargain.

Les services de réanimation sont saturés en France et les patients s’inquiètent d’une possible dégradation de la situation qui les contraindra de faire des choix et un tri. (Photo by BERTRAND GUAY / AFP)

La lutte contre la Covid-19 s’intensifie en France, avec la demande du ministère de la Santé faite aux Agences régionales de santé (ARS) de passer en "organisation de crise" selon le Journal du Dimanche, et ce dès jeudi 18 février 2021.
Dans les services de réanimation, c’est le branle-bas de combat. Comme à l’hôpital Nord de Marseille qui voit le nombre d’admissions augmenter régulièrement depuis plusieurs semaines. Reportage de Clément Bargain.

 

 

"À peu près 40%" ont le variant anglais

"Tous les jours, à peu près, on a deux-trois cas de Covid nouveaux", confie à Sud Radio Marc Leone, chef du service de réanimation de l’hôpital Nord de Marseille. "On a un nombre de patients, à peu près 40%, qui ont le variant anglais." C’est celui-ci, plus contagieux, qui inquiète le gouvernement français.

"Une menace nous guette, à savoir, les variants"

À l’hôpital Lariboisière, à Paris, le service de réanimation est saturé, une situation qui se généralise sur le territoire. "En permanence, nous sommes à flux tendu, avec une occupation de 100% de nos lits dédiés à la réanimation", explique Bruno Megarbane, directeur du service de réanimation de l’hôpital Lariboisière. "Une menace nous guette, à savoir, les variants."
"On ne sait pas si l’augmentation de la prévalence des variants, anglais mais surtout sud-africain et brésilien, va s’accompagner d’une poussée épidémique."

"Il y aura un tri qui sera fait des patients"

Les soignants s’inquiètent que les variants, qui continuent de se diffuser, puissent entraîner une dégradation de la situation dans les semaines à venir. "Si on est en sursaturation, il y aura un tri qui sera fait des patients, il y aura des choix qui s’imposeront", déclare Marc Leone qui tire la sonnette d’alarme. "Ça peut se produire, on est très proches de la limite là."

"Il y a une lassitude, une fatigue qui s’est installée"

Au nombre de cas en augmentation s’ajoute l’épuisement des équipes médicales, sur le front depuis plus d’un an. "Il y a une lassitude, une fatigue qui s’est installée". "Ça veut dire des rotations de nuit qui reviennent toutes les 72 heures", explique Marc Leone.

 

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