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Covid-19 à l'école : "On est en mode pagaille"

Le ras-le-bol monte face au protocole Covid à l'école, explique Laurence Colin, secrétaire générale adjointe du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (Snpden-Unsa).

école covid protocole
Faire appliquer le nouveau protocole à l'école suite à la montée des cas Omicron, est un véritable casse-tête pour les chefs d'établissement. (Damien Meyer / AFP)

Les chiffres officiels parlent de près de 10.000 classes fermées, près de 50.000 cas positifs chez les enfants et plus de 5.000 adultes touchés. Le gouvernement annonce un assouplissement des tests, devenu un véritable casse-tête à l'école.

Retour à l'école : "J’aimerais bien que les parents nous préviennent"

Quelles sont les principales difficultés rencontrées à l'école ? "La première est de faire un état des lieux, de savoir exactement ce qui se passe, explique Laurence Colin, secrétaire générale adjointe du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (Snpden-Unsa). Que les parents nous préviennent quand les enfants sont symptomatiques, positifs ou en train d’être testés. Nous passons notre temps à courir."

"J’aimerais bien que les parents nous préviennent, car cela devient vraiment très compliqué. L’autre difficulté, c’est le nombre d’absents, détaille-t-elle. Ce n’est pas de l’absentéisme, mais des absences pour maladie. Le virus ne s’arrête pas aux portes de l’administration. On dirait qu’il ne concerne ni le personnel administratif, ni la vie scolaire, ni les chefs d’établissement. Or, quand une vie scolaire est décimée, on a beaucoup de mal à fonctionner."

10% des professeurs absents en moyenne

Et chez les professeurs, y a-t-il beaucoup de cas ? "Cela varie selon les établissements. On est en moyenne à 10% d’enseignants absents, ce qui est énorme. Cela impacte fortement le fonctionnement des établissements, surtout au collège. Quand un enseignant est absent, les élèves sont tout de même présents. Contrairement au lycée, où ils peuvent éventuellement sortir. On les regroupe dans les plus grandes salles, et comme la vie scolaire est décimée, on se retrouve avec le chef d’établissement pour les surveiller. "

Du côté des élèves, "il pourrait y avoir un assouplissement, se réjouit Laurence Colin. On pourrait juste demander une attestation sur l’honneur aux parents. Il est absolument impossible de vérifier les tests PCR, c’est ingérable. Des établissements sont sous l’eau et en arrivent à se dire que s’ils s’étaient arrêtés ne serait-ce qu’une semaine, on ne serait pas en mode pagaille. Un enseignant ne peut pas faire cours en présentiel et en distanciel en même temps. Nous n'avons même pas le temps de faire de demande de professeurs remplaçants. Les demandes inférieures à 15 jours ne sont pas prises en compte."

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